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Mauvaise nouvelle pour les retraites…

Par 14 mars 2019Alertes

« – La retraite faut la prendre jeune.
– Faut surtout la prendre vivant. C’est pas dans les moyens de tout le monde ».

Michel Audiard, Les Barbouzes

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Aujourd’hui, nous abordons un sujet qui fâche, le « mot en R » qui fait descendre les Français dans la rue et qui embarrasse les gouvernements de quelque bord qu’ils soient et à tout moment du cycle économique…

… La retraite !

Vous pensiez déjà être au courant de tout sur ce dossier ? La population vieillit… les montants baissent… les gouvernements ne savent plus comment les financer

00:30 Eh bien Simone Wapler a découvert tout un nouveau pan de l’affaire – soigneusement « dissimulé en plein jour » : les retraites des fonctionnaires.

Posons les bases :

« Le déficit de ce régime qui couvre cinq millions de retraité est supérieur au déficit du régime général qui couvre 13 millions de retraités. Les ‘catégories actives’ de la SNCF, d’EDF Engie et de la RATP nous coûtent 5,1 Mds€.

Donc, même sans avoir fait l’ENA ou avoir un diplôme de comptabilité, vous comprenez que si les deux régimes fusionnent, à la louche, le déficit des retraites double.

Nous parlons au total d’environ 11 Mds€ officiellement déclarés. Cela peut vous paraître une larmichette dans un océan de déficits et de dette publique. Pour mémoire, le déficit 2019 était prévu à 98,7 Mds€ en septembre 2018.« 

Bien. Notez ce petit mot dans la phrase en gras ci-dessus : « officiellement ».

01:15 Car il y a les chiffres officiels… et il y a les autres. Ceux que l’on balaie habilement sous le tapis en espérant que personne ne les verra, qu’on les oubliera ou bien – qui sait – qu’ils disparaîtront par magie :

« En réalité, les retraites de la fonction publique font partie du ‘hors-bilan’, la partie encore plus obscure et rébarbative de nos finances publiques à laquelle bien peu de monde s’intéresse. Laissons parler l’un de ses rares spécialistes, l’économiste Jean-Yves Archer:

‘La dette hors bilan désigne un engagement, une garantie ou une activité de financement ne figurant pas au bilan de l’Etat. Inférieure à 1 000 Mds€ en 2005 lors de la remise du rapport de Michel Pébereau (président d’honneur de BNP Paribas), elle s’élevait à 3 900 Mds€ en 2017. Sa dynamique est avérée dans la mesure où le chiffre a quadruplé en 12 ans.

[…] Les engagements hors-bilan, en France, regroupent pour plus de la moitié de leurs montants les futures pensions des retraités de la fonction publique. Or ce poste ne cesse de déraper du fait de la démographie et représente ainsi une sorte de mine dérivante à hauteur de 2 450 milliards (dont 2 200 pour les seuls fonctionnaires d’Etat)’.« 

Il faut donc financer 5,1 Mds€ selon les chiffres déclarés… et 2 450 Mds€ selon le « hors-bilan ». Où trouver cet argent ? Comment assurer de tels engagements ? Combien de temps nos créanciers fermeront-ils les yeux sur la situation ?

Simone creuse le sujet dans La Chronique Agora :vous pouvez lire la suite de son article en cliquant ici.

02:15 Avec de telles questions en suspens, il est temps de prendre des mesures pour préparer/sécuriser votre retraite. Ne dépendez pas de ce que vous verse l’Etat : étant donné la situation, « profitez-en tant que ça dure »… et prenez vos précautions.

En vous constituant un flux de revenus sûrs et réguliers, pour commencer… et en vous intéressant aux solutions alternatives de protection de votre épargne. Parmi elles, une nouvelle venue : les cryptomonnaies adossées à l’or.

Simone explique dans le dernier numéro de sa Stratégie les raisons pour lesquelles elles valent la peine de vous y intéresser :

« 1. Raisons pour avoir de l’or : c’est une monnaie physique, qu’aucun banquier central ne peut arbitrairement multiplier, reconnue dans le monde entier et dont la valeur intrinsèque ne sera jamais nulle.

2. Raisons pour s’intéresser aux cryptomonnaies : c’est un réseau de transactions qui fonctionne avec ses propres unités de compte. Ce réseau est décentralisé, ouvert, anonyme. Par opposition au système bancaire et financier d’aujourd’hui qui est centralisé, fermé, cloisonné et surtout pas anonyme. […]

3. Maintenant, combinons les deux. Imaginons un crypto-réseau permettant d’échanger des unités de comptes reliées à l’or. Nous aurions une monnaie parfaite dotée des trois fonctions identifiées par Aristote : unité de compte, moyen d’échange et réservoir de valeur. Une monnaie à l’abri des manipulations des banquiers centraux et plus généralement celles des autorités politiques. Avec un tel système, A pourrait échanger avec B partout dans le monde en or. A ou B pourrait stocker des unités de comptes dont la valeur évoluerait comme celle de l’or cotée dans la devise de leur choix.« 

Une notion extrêmement intéressante – qui n’en est encore qu’à ses débuts, ceci dit, et comporte donc des risques. Si vous voulez aller un peu plus loin dans votre exploration (et connaître la crypto qui a l’approbation de Simone en la matière), cliquez ici pour rejoindre les lecteurs de La Stratégie de Simone Wapler.

(Et si les cryptomonnaies au sens plus large vous intéressent, vous pouvez aussi bénéficier de notre spécialiste du domaine, Florian Darras, en cliquant ici.)

03:15 Autre dossier ultra-sensible – nous faisons un peu le grand écart, mais c’est important –, la mise en place de la 5G un peu partout dans le monde.

Nous avons déjà abordé ce thème de nombreuses fois : c’est LA grande évolution technologique des prochaines années… un enjeu de taille au niveau géopolitique… et l’affaire Huawei illustre parfaitement ce qui est en train de se jouer.

L’aspect Chine/Etats-Unis du dossier a été maintes fois évoqué, qu’en est-il côté européen ? Edern Rio nous donne quelques nouvelles dans Opportunités Technos :

« L’Allemagne a finalement fait marche arrière et évoqué la possibilité de travailler avec Huawei. La réaction américaine ne s’est pas faite attendre et la pression diplomatique s’intensifie. Le chef des forces de l’OTAN a déclaré qu’il ne serait plus possible de communiquer avec un pays dont le réseau serait compromis. On croit rêver.

Chez nous, une mention avait été glissée dans la loi Pacte présentée au Sénat en février. Elle a été écartée et nous n’avons pas vraiment pris position pour l’instant.

Même la Grande-Bretagne remet en question les propos de l’oncle Sam. Elle a en effet indiqué que les problèmes de sécurité potentiels liés aux équipements Huawei étaient tout à fait gérables. Plus que la réaction allemande, celle des Anglais inquiète les Etats-Unis« 

04:00 D’accord, me direz-vous, mais… pourquoi forcément choisir entre la Chine et les Etats-Unis ? Où sont les industriels européens, là-dedans ?

Hélas, c’est là que le bât blesse, reprend Edern :

« L’Europe dispose de deux fleurons dans le domaine des équipements pour les réseaux sans-fil : Nokia et Ericsson. Pourquoi ne pas les préférer au Chinois Huawei ou à l’Américain Cisco ? Ne pourrions-nous sortir de ce sac de nœuds par le haut, à savoir en créant nos propres équipements 5G avec nos propres entreprises ?

Malheureusement, les représentants de Huawei ont raison. Si nous voulons nous passer d’eux, comme le souhaitent les Etats-Unis, nous prendrons du retard, beaucoup de retard. C’est Börje Ekholm lui-même, le PDG d’Ericsson, qui le reconnaissait, lui qui appelle régulièrement à ce que l’Europe ne prenne pas de retard sur la 5G !

Dans un entretien à Light Reading, il disait en janvier :

‘Nous voyons des limitations au déploiement, notamment à cause des équipes des tours. […] Nous augmentons nos investissements pour former les équipes. Mais cela prend du temps. La demande est plus forte que nous ne l’attendions’.

Au vu du chantier du déploiement de la 5G, nos deux géants nordiques n’ont malheureusement pas l’ensemble des éléments nécessaires à la mise en place des réseaux. Prosaïquement, ils n’ont ni les stocks nécessaires, ni les ressources humaines pour assurer le déploiement« .

04:45 Le problème est d’autant plus difficile à résoudre que les travaux avaient déjà commencé, continue encore Edern :

« Rendons-nous bien compte que le déploiement de la 5G est infiniment complexe, car il ne s’agit pas de créer un nouveau réseau mais bien d’intégrer la 5G au réseau existant. Il faut donc intégrer les nouvelles normes sans coupure de l’ancien service. Tout le monde vous dira qu’il est plus simple de monter un nouveau système que d’améliorer un système existant, à commencer par les développeurs de Windows…

Comprenez aussi que les marchés étaient déjà plus ou moins signés et que Huawei s’était mis au travail en collaboration avec de multiples opérateurs européens. Changer de braquet maintenant exige de repartir à zéro ou presque.« 

Du point de vue d’un investisseur comme vous, il y a tout de même une bonne nouvelle : dans cette course à la technologie, les vainqueurs feront empocher le gros lot à leurs actionnaires. En sélectionnant les bonnes valeurs au bon moment… des gains à trois chiffres sont parfaitement possibles grâce à la 5G. Les lecteurs de NewTech Insider sont déjà positionnés sur le secteur : pour en faire partie, c’est par ici.

Je vous souhaite une excellente soirée – en 4G pour l’instant –, et vous donnez rendez-vous demain.

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes


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