Skip to main content

Mensuel novembre 2019 : Enfin un alignement des planètes ! (?)

Par 13 novembre 2019Alertes

Cher(e)s abonné(e)s,

Etat des lieux :

Le CAC 40 a clôturé le mois d’octobre à 5729 points après avoir touché un plus haut à 5778 points le dernier jour du mois, réalisant ainsi un nouveau plus haut depuis 2007. Le début du mois de novembre voit la hausse se poursuivre lentement mais sûrement après le franchissement de la résistance des 5710 points qui faisait obstacle depuis des mois.

Le DAX 30 allemand a quant à lui fini le mois à 12 866 points, tout près de son plus haut de l’année atteint le 28 octobre à 12 986 points. Depuis les 1ers jours de novembre, sa hausse se poursuit au-delà des 13 000 points qu’il n’avait plus atteint depuis juin 2018.

Sur les marchés américains, le DOW JONES a clôturé le mois d’octobre à 27 046 points, tout près de ses plus hauts historiques atteints en juillet dernier. Comme ses homologues européens, il poursuit la hausse sur ce début de mois de novembre.

Le NASDAQ 100 quant à lui clôturait à 8083 points trois jours après son record historique à 8119 points. Record à nouveau battu dès le 1er jour de novembre.

Le S&P 500 clôture le mois à 3037 points au lendemain de son nouveau record historique à 3050 points. Comme pour le NASDAQ 100, nouveau record battu dès la séance suivante.

En Asie, le NIKKEI japonais, clôture le mois à 22 927 points sur des plus hauts de près d’un an.

Du côté des matières premières :

Le baril de pétrole BRENT après un point bas le 03 octobre à 55,82 USD finit le mois à 59,62 USD, c’est-à-dire tout près de sa zone de stabilité de l’année 2019 autour des 60 USD. Zone d’ailleurs légèrement dépassée dès les 1ers jours de novembre.

Le baril de pétrole WTI (américain) quant à lui a rebondi sur son support majeur des 50 USD pour clôturer le mois à 54,18 USD. Le rebond amorcé se poursuit toujours à l’heure où j’écris.

L’Once d’Or (XAU/USD) Ounce Gold USD a passé le mois d’octobre à osciller dans un étroit canal horizontal entre 1470 USD et 1515 USD pour finalement clôturer au contact de la borne haute à 1512 USD. Un nouveau retour vers sa borne basse semble s’opérer début novembre.

Du côté des devises :

L’EURO face au DOLLAR (EUR/USD) termine le mois à 1,1156 USD très près d’un point haut récent qui pourrait faire office de résistance de court terme.

La LIVRE STERLING face au DOLLAR (GBP/USD) a quant à elle rebondi très franchement sur les 1,22 USD pour terminer le mois d’octobre à 1,2939 USD. Très beau rebond qui s’explique par l’annonce d’un accord qui, bien que non encore ratifié, laisse présager un Brexit en « douceur ».

Synthèse :

Les fortes baisses des trois premiers jours d’octobre avaient laissé présager le pire sur les marchés.

Le CAC 40 venait de perdre plus de 300 points en partant de 5704 points le 1er octobre pour toucher 5393 points le 03 octobre soit une baisse de 5,45 %.

Il faut savoir que dans le monde de la finance, le mois d’octobre est un mois qui fait peur.

Pourquoi fait-il peur ? Eh bien ce n’est qu’une affaire de statistiques. Nombreux ont été les mois d’octobre qui par le passé ont fait prendre le bouillon à nombre d’investisseurs.

Et si, par-dessus le marché, on évoque le fameux mois d’octobre 1929, l’année du grand krach boursier, alors là il y a de quoi devenir superstitieux.

Eh bien non : en 2019, les marchés en ont voulu autrement ; comme si la malédiction avait été rompue. Et ce n’est pas faute d’avoir eu peur car des sources d’inquiétudes, nous en avons eues et vous les connaissez pour les avoirs entendues dans les médias ou lues dans mes précédentes lettres.

Eh bien non, encore une fois. Depuis ce point bas du 3 octobre, le CAC 40, comme la plupart des indices européens ou américains, n’a pratiquement fait que monter.

Certes à des vitesses variables, amorçant un léger retracement durant la semaine du 15 au contact de sa fameuse résistance des 5700 points, ravivant ainsi la « superstition d’octobre ».

Mais non, rien de grave, rien de méchant car les investisseurs avaient décidé de voir le « verre à moitié plein ». Le mimétisme a fait le reste. Et petit à petit la confiance s’est renforcée au gré des bonnes nouvelles ou des moins mauvaises qu’attendues.

Quelles nouvelles ?

Un semblant d’accord, bien que non encore ratifié, pour un Brexit en douceur qui préserverait en partie les intérêts économiques du Royaume Uni et de l’Union Européenne.

Des perspectives d’un règlement raisonnable de la guerre commerciale entre les Etats Unis et la Chine dans les toutes prochaines semaines.

Cela réduirait considérablement les risques de récession économique que n’aurait pas manqué d’engendrer pareille crise.

Le soutien inconditionnel des banques centrales avec une énième baisse des taux décidée par la FED.

Des chiffres du chômage américain meilleurs qu’attendus, associés à un nombre croissant de créations d’emplois.

Conséquence : le plein emploi aux Etats Unis et une confiance accrue en l’avenir.

Il n’en faut pas plus, si j’ose dire, pour créer de l’optimisme à défaut d’euphorie.

On rêverait d’avoir de tels résultats en Europe. On se contentera d’observer que les chiffres économiques de l’Allemagne et de la France sont moins mauvais qu’attendus. Ce n’est déjà pas si mal !

Un alignement des planètes :

Résultat des courses en ce début de mois de novembre, nous avons droit à une montée au diapason de l’ensemble des principaux indices mondiaux.

Les américains battant record historique sur record historique.

Le CAC 40 franchissant bien que sans volume d’échanges exceptionnel sa résistance des 5700/30 points : ce qui en général traduit une hausse sans véritable conviction et donc fragile.

C’est déjà ce que je sous entendais dans ma lettre de la semaine dernière. En effet l’observation graphique de l’indice français laisse à penser que ce sont les vendeurs à découvert qui se ravisent en rachetant leurs positions baissières pour limiter leur perte face à un marché qui fait le contraire de ce qu’ils escomptaient.

Je vais être plus explicite. Sur les marchés financiers, il est possible de vendre une action que l’on ne possède pour la racheter moins cher si son cours baisse.

C’est ce que l’on appelle la vente à découvert. J’ai eu l’occasion d’évoquer ce sujet sans toutefois rentrer dans les détails lors d’une précédente lettre.

En période de publication de résultats d’entreprises, ce qui est le cas en ce moment, nombre de spéculateurs ont « parié » sur des résultats moins bons qu’attendus.

Ils se sont donc positionnés à la baisse, appliquant une stratégie très encadrée par des règles strictes, qui n’est possible que sur un compte titre et en aucun cas sur un PEA.

Cette stratégie peut s’avérer payante car à moins que les résultats publiés par les entreprises soient meilleurs qu’attendu par le consensus des analystes, la publication des résultats entraine le plus souvent une baisse plus ou moins importante du cours des actions concernées.

Eh bien comme pour l’exception qui confirme la règle, bon nombre de sociétés ont publié des résultats meilleurs ou « moins mauvais » qu’attendus.

Réaction immédiate des investisseurs pour limiter la casse face à ce contrepied : sortir du marché en rachetant leurs positions vendeuses.

Ce phénomène bien connu des spéculateurs porte le nom de « rachat de short » c’est-à-dire rachat de position vendeuse.

Cela a pour effet mécanique de faire monter les actions concernées et le ou les indices dont elles font partie. Si vous ajoutez à cela le fait que les « stop loss » censés protéger les positions baissières d’une éventuelle hausse sont touchés, vous vous retrouvez dans un phénomène d’auto-alimentation de la hausse par « effet domino ».

Naturellement ce phénomène a vocation à s’épuiser à un moment donné. C’est souvent le cas sur des niveaux de résistances de long terme.

On assiste généralement à ce moment-là à des prises de bénéfices plus ou moins marquées. Pour le moment le CAC 40 se situe dans cette phase ascendante à effet domino qui pourrait se transformer si l’actualité donnait un petit coup de pouce à un nouvel élan haussier des marchés.

Le point sur le portefeuille :

1/ Once d’Or (XAU/USD) Ounce Gold : achat début juillet 2019 au cours de 1390 USD. Cours actuel 1490 USD. Stabilisation autour des 1500 USD. Son statut de valeur refuge confère une certaine sécurité à notre portefeuille bien que le contexte général des marchés semble en voie d’amélioration. Nous surveillerons la sortie par le haut ou par le bas de son canal horizontal entre 1470 et 1515 USD.

2/ Coface (COFA) : achat à 9,50 EUR début juillet 2019 et vendue en août 2019 à 10,62 EUR (+11,78%). (Voir explications dans la newsletter de septembre 2019).

3/ Alstom (ALO) : achat à 36 EUR début juillet 2019. Cours à fin octobre : 38,75 EUR. Dividende exceptionnel de 5,50 EUR par action. Après avoir touché un point haut à 40,12 EUR le 6 septembre dernier, la valeur est revenue sur ses pas puis a rebondi sur sa zone de support des 36,50 EUR pour se diriger à nouveau vers les 40 EUR.

4/ Engie (ENGI) : achat à 13,74 EUR début juillet 2019. Cours de clôture à fin octobre : 14,99 EUR. La zone des 15 EUR constitue un point d’équilibre depuis un mois environ.

5/ Devoteam (DVT) : achat à 105 EUR début juillet 2019 et vendue en août 2019 à 101,50 EUR (-3,33%). (Voir explications dans la newsletter de septembre 2019).

6/ Energy Partners (NGL) : achat début juillet 2019 à 15,19 USD. Cours actuel autour des 11 USD. Dividende annuel de 10 % en moyenne. Une amélioration des perspectives économiques mondiales pourrait faire rebondir les cours du pétrole et par voie de conséquence le prix de l’action de cette entreprise dont l’activité est totalement liée à l’or noir.

7/ Rémy Cointreau (RCO) : achat fin août 2019 à 131 EUR. Cours actuel autour de 120 EUR. Dividende de 2,65 EUR par action. Après un pic à 140,20 EUR le 4 septembre 2019, la valeur a retracé et s’est momentanément stabilisée sur sa zone de support des 120 EUR. Valeur défensive par excellence, elle a toute sa place dans un portefeuille qui dans le contexte de marché actuel requiert de la diversification.

8/ Total (FP) : achat mi-septembre à 49,48 EUR. Cours actuel autour de 49 EUR. Dividende annuel de 5,6 %. Valeur de « fond de portefeuille » exposée aux variations des cours du pétrole mais à fort rendement annuel. Bien que le cours des 50 EUR représente un seuil psychologique très résistant, l’hypothèse d’un franchissement par le haut libèrerait un joli potentiel de hausse.

Les perspectives :

Comme je l’avais déjà évoqué précédemment, notre portefeuille actuel relativement diversifié, avait pour vocation de traverser en toute sécurité une période particulièrement complexe et risquée sur les marchés financiers mondiaux.

Au fil de mes lettres j’ai pu à maintes reprises évoquer, au risque de me répéter, la dangerosité de ce marché et vous avez pu en suivre les épisodes mouvementés. Cette dangerosité ne signifiait pas uniquement des risques de baisse.

Nous nous étions pour cela couverts avec une valeur refuge très prisée : l’or.

Le danger provenait principalement du climat d’incertitude ambiant largement entretenu par les nombreux épisodes de ce feuilleton interminable qu’a été la guerre commerciale sino-américaine.

Feuilleton contrebalancé il est vrai par les banques centrales et leur politique ultra accommodante à l’égard des marchés.

Une vraie bénédiction pour les traders intra-day mais un véritable enfer pour les investisseurs de moyen / long terme qui ne savaient plus à quel saint se vouer si vous me permettez l’expression.

Cette période qui dure depuis quasiment 6 mois jouit de la triste réputation d’avoir été particulièrement longue et compliquée à gérer si l’on en juge par les commentaires de dirigeants de cabinets de gestion d’actifs et autres analystes financiers.

De l’avis de nombre d’entre eux, il fallait rester « liquide » c’est-à-dire à l’écart du marché.

D’ailleurs le célèbre homme d’affaire et investisseur de génie Warren Buffet a lui-même annoncé dans la presse ces dernières semaines qu’il était totalement « liquide », c’est dire la complexité de ce marché.

Pour d’autres, moins radicaux, la principale préconisation était d’être peu ou très peu investi et dans tous les cas de jouer à fond la carte de la diversification et le choix de valeurs de rendement ou d’autres dites « défensives » afin de minimiser les risques particulièrement élevés durant cette période.

Et c’est ce nous avons-nous même privilégié dans la composition du portefeuille « Quitte ou Double ».

Mais comme je l’ai évoqué plus haut il semble bien que nous soyons en train d’assister à un « alignement des planètes » susceptible de donner une meilleure lisibilité à ce marché qui en manquait grandement.

D’un point de vue graphique, la cassure de la très forte résistance de longue date des 5700 points sur le CAC 40 a déverrouillé le cadenas qui l’emprisonnait.

Certes la hausse qui s’en est suivie cette semaine n’est pas une hausse de conviction mais plutôt une hausse « technique », de rattrapage, générée et amplifiée par le changement de « fusils d’épaule » de tous les vendeurs à découvert. (Voir mon explication détaillée plus haut).

Mais elle a le mérite de donner comme un « grand coup de pied dans la fourmilière » si vous me permettez cette métaphore populaire.

On devrait donc y voir plus clair sur les marchés et pouvoir aller à la recherche des belles pépites qui devraient dynamiser notre portefeuille…

Très cordialement,

Antoine QUESADA

FERMER