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Perroquets, paix et prospérité

Par 17 décembre 2019Alertes

« Il n’est métal si dur que le feu n’amollisse, ni affaire si mauvaise que l’argent n’accommode. »

– Proverbe chinois

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Ce matin en ouvrant ses volets, votre correspondante a été accueillie par la vision assez étonnante de trois perroquets vert pomme perchés sur le bouleau du voisin.


Perroquet
 

J’ai tenté d’interpréter ce signe : faut-il s’attendre à une année exotique sur les marchés ? Est-ce que cela signifie au contraire qu’on se contentera de répéter 2019 ? Ou bien est-ce la couleur qui importe – et 2020 sera l’année de l’écologie ou ne sera point ?

00:30 Un site internet extrêmement fiable et pas du tout fantaisiste m’informe que les plumes du perroquet symbolisent la paix et la prospérité.

Je souhaite cela à tout le monde, bien entendu – mais plus particulièrement aux Etats-Unis, parce que sans une quantité assez phénoménale de prospérité, l’année 2020 risque de leur être douloureuse.

Bruno Bertez nous explique pourquoi dans La Chronique Agora :

« Le crédit total aux Etats-Unis – emprunts non-financiers, financiers et étrangers – a bondi de 1 075 milliards de dollars. Une production de crédit colossale. On est bien au-delà des besoins nécessaires pour que la machine économique tourne ; il y a là de quoi emballer la machine financière.

C’est le gain trimestriel le plus élevé depuis les 1 159 milliards de dollars du quatrième trimestre 2007. On a terminé en septembre à 74 862 milliards de dollars, soit 348% du PIB US.

Le crédit total a augmenté de 3 230 milliards de dollars au cours des quatre derniers trimestres (4,5%) et de 6 446 milliards de dollars (9,4%) en deux ans.
La dette non-financière (NFD) a bondi de 835 milliards de dollars au cours du trimestre, soit le double de la croissance du deuxième trimestre et la plus forte expansion depuis le premier trimestre 2004, (1 234 milliards de dollars).

A 53 896 milliards de dollars, la dette non-financière a terminé septembre à un niveau record de 250% du PIB, en hausse par rapport aux sommets du cycle précédent qui étaient de 226% à la fin de 2007 et de 183% à la fin de 1999.

En pourcentage, la NFD a augmenté à un taux de 6,32% contre 3,15% au deuxième trimestre.

Je ne vais pas vous détailler toute la production de dettes, sachez que celle du gouvernement américain a progressé au rythme de 10,4%, une bagatelle… pour un massacre, bien sûr.« 

S’endetter, c’est bien agréable à court terme. On peut faire plein de choses avec l’argent ainsi débloqué : racheter ses propres actions et se verser des bonus spectaculaires… alimenter le train de vie d’Etats qui vivent au-dessus de leurs moyens … assurer sa réélection à grands coups de promesses et de cadeaux « gratuits »… et j’en passe.

01:30 Le problème, c’est qu’un jour, la situation devient intenable. Quoi qu’en disent les partisans d’une « Nouvelle ère » où la dette et l’impression monétaire n’auraient plus d’importance, les arbres ne montent pas jusqu’au ciel… et les capacités de remboursement non plus.

Jim Rickards nous donne quelques précisions sur le sujet dans Intelligence Stratégique :

« Un jour, Herbert Stein, éminent économiste et conseiller des présidents Richard Nixon et Gerald Ford, a fait la remarque suivante : ‘si quelque chose ne peut durer indéfiniment, alors cela s’arrête’.

Le fait qu’elle paraisse logique n’enlève rien à la profondeur de cette remarque. Le déni pur et simple, ou le fait de prendre ses désirs pour des réalités, a tendance à dominer le débat économique. La remarque de Stein s’apparente à un seau d’eau glacée lancé au visage de ceux qui nient la réalité de ce qui n’est pas soutenable.

Lorsqu’il a fait cette déclaration, Stein témoignait à propos des déficits commerciaux internationaux, mais cela s’applique de façon plus générale.

Cet article s’intéresse au caractère non soutenable du niveau d’endettement mondial. En réalité, l’endettement est soutenable si cette dette est utilisée pour des projets rapportant un rendement positif, et si l’économie à laquelle elle est adossée progresse plus vite que la dette elle-même.

Aucune de ces conditions ne s’applique aujourd’hui. La dette n’est souscrite ‘que pour payer les factures’, sous forme de prestations sociales, d’intérêts et de dépenses discrétionnaires. Elle n’est pas utilisée pour financer des projets offrant des rendements à long terme positifs, tels que les autoroutes, les ponts et les tunnels, les communications 5G, et une amélioration de l’éducation (pour améliorer la pédagogie, et non les retraites des enseignants).

Et les économies développées accumulent les dettes plus vite qu’elles ne progressent, ce qui fait grimper les ratio dette/PIB à des niveaux où un surcroît de dette freine la croissance au lieu de l’alimenter. C’est une crise de la dette mondiale catastrophique (pire qu’en 2008) qui ne demande qu’à se déclencher.

Qu’est-ce qui la déclenchera ? En un mot : les taux. Les taux bas facilitent le remboursement des dettes insoutenables, du moins à court terme. Mais, avec un tel endettement en présence, la moindre augmentation de taux pourrait faire exploser ces niveaux d’endettement et de déficit, alors que de nouveaux emprunts seraient souscrits uniquement pour couvrir le paiement des intérêts.

Si la déflation prend le pas, les taux réels pourraient s’envoler alors même que les taux nominaux baisseraient (pour rappel, un taux nominal de 1% dans un contexte où le taux d’inflation est de 2%, cela signifie des taux réels de 3%). Le monde est au bord d’une crise de la dette jamais vécue depuis les années 1930.

Il ne faudra pas grand-chose pour déclencher cette crise. Pour les investisseurs, il existe une solution simple : les liquidités, l’or et les bons du Trésor. Tenez-vous prêt.« 

Jim vous explique d’ailleurs comment appliquer cette stratégie au jour le jour à votre propre épargne : pour en savoir plus, c’est par ici.

02:45 La bonne nouvelle, par ailleurs, c’est que le métal jaune pourrait connaître une belle année : si vous n’en avez pas encore, vous pouvez envisager d’en acheter. Si vous êtes déjà positionné, conservez…

… Et, dans les deux cas, rien n’interdit (bien au contraire) de vous intéresser à d’autres métaux. Voici ce qu’en dit Eric Lewin dans MicroCaps Fortune :

« D’une manière générale, le contexte paraît très favorable à l’or. Les banques centrales n’en ont en effet jamais autant acheté que cette année (684 tonnes) et les stocks qu’elles détiennent sont actuellement au plus haut depuis fin 1996 à 34 500 tonnes.

Il s’agit là d’une donnée cruciale, révélatrice de leur confiance, même si le métal fin a quelque peu stagné ces dernières semaines.

[…] Pour ne rien vous cacher, je regarde également de près les cours de l’argent métal et il me semble qu’il y a aussi un potentiel de hausse substantiel sur cet actif qui cote actuellement autour de 17 $. En effet, le ratio moyen de cet actif s’élève à 67,5 sur les 30 dernières années et il s’établit en cette fin d’année à… 86. Je ne serais pas surpris outre mesure qu’il descende sur des niveaux de 80 à brève échéance.

L’or pouvant raisonnablement viser les 1 530 $ au premier trimestre, l’argent grimperait quant à lui sur des niveaux de 19,1 $ en appliquant ce ratio de 80. En d’autres termes, si l’once de métal fin prenait 3%, l’argent pourrait de son côté gagner 12%, d’où un effet de levier de 4. »

Si cette tendance se précise, vous pourrez compter sur Eric pour vous révéler comment vous placer sur l’argent-métal exactement – en plus de l’or, qui figure déjà au portefeuille : pour profiter de ces conseils, cliquez ici.

03:30 Enfin, restons dans les métaux pour terminer – mais intéressons-nous à la base, cette fois-ci, et plus précisément au cuivre. Il est « titulaire d’un doctorat en économie », selon la sagesse financière, dans le sens où il nous donne de précieuses indications sur l’état de l’économie dans son ensemble.

Il se trouve qu’en ce moment, le cours du « Dr Cuivre » est en pleine envolée, comme le montre Zach Scheidt  dans Investissements Personnels :


Cuivre
 

« L’explosion à la hausse du prix du cuivre qui s’est amorcée le vendredi 6 décembre m’a rendu particulièrement enthousiaste en ce qui concerne les marchés financiers et les opportunités d’investissements profitables qui s’offrent à nous à l’approche de cette nouvelle année.

[J’ai] pris le temps au cours du week-end de lister certaines des meilleures opportunités d’investissements qui devraient bénéficier du rebond du prix du cuivre.

Un point dont vous devez avoir conscience, c’est que le cuivre est un métal qui s’échange au niveau international. Il est utilisé à travers l’ensemble des pays du monde ; par conséquent, une hausse du prix du cuivre n’indique pas seulement que l’économie américaine se porte bien.

Il s’agit également d’un indicateur favorable pour la croissance mondiale !

Par exemple, l’économie européenne a globalement beaucoup souffert au cours des sept dernières années. Mais la hausse du prix du cuivre ‒ ainsi que d’autres études économiques que j’ai lues récemment ‒ nous indique que l’économie européenne est sur le point de se redresser.

Cela pourrait s’expliquer en partie par une meilleure visibilité sur le front du Brexit. Cela peut également s’expliquer par le fait que certains pays ont touché le fond (économiquement) et commencent à mettre en place des politiques économiques plus raisonnables.« 

Qui l’emportera ? Docteur Cuivre ou Mister Or, dont la hausse laisse planer des doutes sur la pérennité de toute croissance/hausse des actions ces prochains mois ?

En attendant de le savoir, vous pouvez lire la suite de l’article de Zach juste ici ; et puis… tant que les marchés grimpent… profitez-en !

04:45 Quant à « mes » perroquets, ils se sont rapidement envolés : toutes mes pensées vont au malheureux propriétaire qui a laissé la porte de la cage ouverte et perdu ses animaux de compagnie…

… Et bonne chance aux trois fugitifs, j’espère que la liberté a bon goût et ne s’est pas terminée entre les griffes d’un prédateur !

Excellente soirée,

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

 


★★★  Le chiffre du jour  ★★★
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