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Pourquoi on vous empêche d’épargner

Par 20 janvier 2020Alertes

« L’ennui dans ce monde, c’est que les idiots sont sûrs d’eux et les gens sensés pleins de doutes. »

– Bertrand Russell

 

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Les Publications Agora ont réponse à tout – j’en ai eu une nouvelle fois la brillante démonstration ce matin lorsque, en panne d’inspiration temporaire pour le billet d’aujourd’hui, j’ai ouvert ma boîte e-mail pour tomber sur un message intitulé « Les 10 meilleures astuces pour surmonter l’angoisse de la page blanche ».

« Suffisait de demander ! », me suis-je dit, cliquant illico sur l’article – signé James Altucher pour Investissements Personnels.

00:30 Si jamais vous avez besoin/envie d’écrire aujourd’hui, je vous le recommande : vous commencerez ainsi en appliquant l’un des excellents conseils de James – avant de commencer à écrire… lisez !

« Je lis toujours avant d’écrire. J’ai tendance à lire du réalisme sale [NDR : mouvement littéraire américain né dans les années 1970-1980, caractérisé par une description sans fioritures d’aspects quelconques ou sordides de la vie quotidienne]. Des nouvelles ou des essais autobiographiques, qui sont pour la plupart du temps authentiques et écrits par des écrivains de qualité.

[…] Souvent, je ne peux commencer à écrire sans avoir lu d’abord. Lire m’a donné des centaines et des centaines d’idées de sujets sur lesquels écrire ET de manières d’écrire.

Un exemple ? L’autre jour, je lisais le roman de Tim O’Brien,
A propos de courage, qui parle des fardeaux physiques, émotionnels et mentaux que ses camarades soldats et lui ont transporté dans la jungle au Vietnam.

Cela m’a fait penser à ce que l’on ressent lors de la création d’une entreprise. Tout la pression émotionnelle qui l’accompagne. La peur ou la honte de l’échec. Les inquiétudes pour sa famille. La peur des clients. Les inquiétudes liées à l’argent.

J’ai donc écrit sur les angoisses que je porte au cours de ma journée. Ai-je copié Tim ? Peut-être un peu. Mais cela fait partie du jeu. »

La suite de l’article se trouve juste ici – même si vous ne vivez pas de votre plume, jetez-y un petit coup d’œil, vous y trouverez de nombreuses pistes d’inspiration qui dépassent la « simple » écriture.

01:15 Dûment mise en jambes, votre correspondante a pu se plonger dans le reste de l’actualité économique et financière… pour en ressortir avec une série de constats peu encourageants pour votre épargne cette année (désolée).

Les remèdes conventionnels des banques centrales semblent en effet atteindre lentement mais sûrement leurs limites, explique Philippe Béchade dans la dernière alerte Bechade Confidentiel :

« La ‘japonisation’ de nos économies constituait un vrai repoussoir, mais les investisseurs ont fini par s’en accommoder jusqu’à ce que les taux longs en Zone euro basculent en territoire négatif fin août. 

Le spectre de la spirale déflationniste ne réjouit personne, mais cela vaut beaucoup mieux que l’explosion simultanée de toutes les bulles obligataires (Etats et entreprises), de la bulle immobilière, de la bulle du crédit à la consommation et de la bulle boursière en formation depuis 2012. 

Après le coup de semonce de l’automne 2018, les banques centrales n’ont plus d’autre choix que la fuite en avant, ce qui implique d’empêcher par tous les moyens une juste évaluation du risque par les marchés obligataires et l’amorce d’une correction sur les actions dont il est à peu près certain que rien ne pourrait l’enrayer. La BCE ne dispose plus d’aucune marge de manœuvre sur les taux et la Fed a épuisé ses meilleures munitions l’été dernier. En aucun cas ses 150 points de base ne seront suffisants à Jerome Powell pour redresser Wall Street en cas de coup de stress sur les dettes corporate, notées BBB pour 50% d’entre elles, c’est-à-dire juste un cran au-dessus de la catégorie ‘spéculative’.

Le dérèglement du marché interbancaire – même s’il n’est que partiellement élucidé et imputé à l’accroissement des besoins de refinancement du Trésor américain – constitue le symptôme d’un système financier saturé de dettes, et pas seulement fédérales.« 

Cela signifie une seule chose : toujours plus de création monétaire – en attendant l’instauration de mesures « non-conventionnelles » encore plus spectaculaires… qui, comme l’explique Philippe dans la suite de son alerte, consisteront, comme toujours, à déshabiller la masse pour habiller quelques happy few.

02:15 Bruno Bertez creuse cette idée dans La Chronique Agora, revenant notamment sur les taux négatifs, leurs effets pernicieux… et le fait qu’ils ne sont absolument pas nécessaires !

Explication :

« On pose que la croissance va être nulle ou réduite… donc il y a peu d’occasions d’investissement… donc il y a un excès d’épargne… donc la rémunération de l’épargne doit être nulle ou négative… et le tour est joué.

Bien entendu, ce qui est ainsi posé – par l’économiste et ex-secrétaire au Trésor US Lawrence Summers, notamment – est une idiotie tautologique : on pose que la croissance va être durablement faible pour en tirer la conclusion que les taux doivent être nuls !

Cela permet de mener des politiques monétaires non-traditionnelles pour… réduire les taux, faire des QE et arroser de crédit gratuit. On dit que le taux naturel est nul… pour mettre les taux artificiellement à zéro. »

03:00 Une manipulation mise en place de main de maître – dans un but très précis, continue Bruno :

« Grace à cette tautologie/construction parallèle, on peut annuler la rémunération de l’épargne des classes moyennes et faire en sorte de détruire leurs économies ; on rend gratuit le coût d’accès à cette manne !

Au profit de qui ? Au profit des emprunteurs, c’est-à-dire les gouvernements, les spéculateurs boursiers, les banques et les déjà riches.

En clair, on empêche le petit peuple de capitaliser, de tirer profit de sa prévoyance, d’accumuler – pour que les autres, les gros, les proches des pouvoirs, eux, puissent soit continuer à s’endetter soit continuer à capitaliser… et bien vivre !« 

La suite de cet implacable démonstration se trouve juste ici. Pour ma part, je ne peux que vous encourager à prendre votre épargne en main sans attendre que les autorités viennent y puiser – des solutions existent pour vous aider à la protéger… et à la faire prospérer : cliquez ici pour en savoir plus.

03:45 L’immobilier, notamment, peut faire partie de ces solutions… mais là aussi, il faut compter avec l’interventionnisme étatique, comme l’explique Alexandre Lauzier dans De zéro à la liberté financière :

« Pour avoir une chance de gagner, il faut connaître les règles du jeu.

Cette banalité s’applique dans la vie de tous les jours, dans les investissements, et plus particulièrement dans l’immobilier.

Pourquoi l’immobilier est-il à part ?

Tout simplement parce qu’il s’agit d’un actif particulièrement vulnérable. Il est peu liquide – il vous faudra toujours des semaines, voire des mois, pour vendre ou acheter un bien –, non-délocalisable (si vous quittez le pays, vos appartements resteront toujours sur place) et, chez nous, soumis à des réglementations plus contraignantes les unes que les autres.

En tant que propriétaire, cela signifie que, d’une part, vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez de vos biens et, d’autre part, que vous aurez en permanence avec vous un associé bien gourmand : l’État.« 

Vous n’échapperez jamais à l’imposition – en tant que citoyen d’un pays, il est d’ailleurs normal de contribuer à son fonctionnement. En revanche, vous pouvez optimiser votre stratégie immobilière, et vous assurer ainsi de ne pas payer plus que nécessaire. Alexandre vous donne des pistes en ce sens dans la suite de son article, ici même.

Quant à nous, retrouvons-nous demain soir à la même heure : passez une très bonne soirée d’ici là.

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes


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1

 

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