Cher lecteur,
À l’image de certains revirements (cf. rectangle jaune par exemple ci-dessous avec le AAII qui, après une lecture en excès de pessimisme en début de mois, frôle déjà moins d’une semaine un quasi-excès d’optimisme avec, cette fois, près de 50% de bullish), le CAC 40 s’est cherché cette semaine.
Et c’est vrai que cela faisait longtemps que je n’avais plus constaté un tel revirement si succinct, comportement qui relèverait presque de la schizophrénie…
Ceci expliquant cela, c’est vrai que l’on a constaté certains éléments dichotomiques dernièrement. Sur les indices tout d’abord, nous avions un Nasdaq qui alignait hier quand même neuf séances de hausse d’affilée (ce à quoi Jerome Powell ainsi qu’une adjudication de dette ont mis un terme – j’y reviens juste après). Tandis que, dans le même temps, le Russell 2000 (l’indice des mid et small caps US) signait la veille une quatrième séance dans le rouge d’affilée. Entre ces deux comportements opposés, nous avons eu le CAC40 qui, après s’être replié « seul » jusqu’à mercredi matin, s’était au final ensuite repris avec une certaine précision dans son gap ouvert jeudi de la semaine dernière…
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir
… avant donc de retomber en cette fin de semaine dans le sillage de la baisse de Wall Street hier soir.
Sur ce dernier point, la cause en est la remontée des taux longs. Elle-même liée à deux choses. D’une part, des propos assez hawkish de la part du patron de la Fed hier soir. D’autre part, une adjudication de dette américaine à 30 ans pour laquelle la demande a été très réduite (le papier n’ayant trouvé preneur qu’après la fixation d’un taux plus élevé que prévu).
Constat qui va un peu dans le sens inverse de ce qui avait été constaté le 1er novembre pour la partie à 10 ans…
Or, on le sait, les taux longs sont le vrai driver de l’orientation générale du risque dernièrement. Et donc d’un rebond des actions, en particulier sur les small et mid caps qui ont été laminées ces dernières semaines. Car comme toujours en Bourse, ce qui a baissé le plus, offre asymétriquement le plus d’upside à la moindre éclaircie (quel meilleur exemple en date que le rebond d’Atos depuis fin octobre).
Or c’est vrai que me concernant, plus le temps passe et plus ma watch list s’allonge sur ce compartiment. Ce qui m’a poussé à sortir un peu de certains de mes critères (cf. nos achats depuis deux jours malgré la prudence dont je vous faisais part sur la série en cours à Wall Street), notamment alors que certains « couteaux plantés » partent sans nous offrir de point d’entrée suffisamment attrayant en termes de risk/reward, je pense par exemple à Fnac Darty ou encore Reworld Media qui n’alignait hier que des séances de hausse sans la moindre « respiration » intermédiaire depuis la fin octobre – cf. rectangle jaune ci-dessous).
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
J’ai ainsi sous surveillance des valeurs massacrées à l’aspect capitalistique ouvert (comme SMCP, ou encore Maisons du Monde) ou encore des titres liés à des thématiques spécifiques (comme par exemple Blockchain Group pour « l’aspect crypto »). Maintenant, il faut aussi admettre que certaines valeurs comme Valeo ou Imerys, ou même des petits dossiers que je surveille, comme Ose Immunotherapeutics ou encore Claranova n’y vont, eux, pas vraiment (au contraire même). Alors que cette dernière est d’ailleurs vendue depuis hier post-publication, on en revient toujours à ce même constat de prudence sur la thématique de cette saison des trimestriels qui va tirer à sa fin.
En cause : une asymétrie du risque toujours dans l’ensemble défavorable. Cette semaine quelques exceptions haussières ont certes bien été au programme (en premier lieu Schneider Electric hier – maintenant ici, il faut parler des objectifs 2027 pour réussir à galvaniser le marché – on n’est à mon sens ici même plus sur du moyen terme, mais sur un horizon de long terme).
Mais pour le reste, quand le compte y est par rapport au consensus ou aux perspectives, les réactions s’avèrent somme toute assez mesurées (cf. JC Decaux par exemple ce vendredi). Mais à l’inverse, à l’image de Scor, d’Equasens ou encore d’IT Link ce jour, les décrochages sont nettement plus amples. Constat similaire d’ailleurs en Europe avec, rien que ce vendredi encore, les chutes de Diageo ou encore de Richemont…
En résumé, si je persiste et signe à l’idée que la période actuelle (d’ici janvier) va être source de jolies opportunités notamment vu la saisonnalité, beaucoup de réactions du jour nous montrent qu’il serait hasardeux de négliger le money management.
▶ Update du portefeuille
Voyons au cas par cas la situation de nos dernières lignes :
Tracker 100% Or : la consolidation des cours de l’or sous les 2 000 $ reste active. Conservez ; stop à 52€.
Tracker PSQ (short Nasdaq) : après notre PBP, le stop automatique sur le solde de la ligne a été atteint cette semaine. PBP à +7% ; solde revendu sur stop à 10,55 $ (+3,5% en moyenne sur l’ensemble).
Long Bund X 2 (1Q77S) : après le speech de Jerome Powell hier soir, les rendements obligataires sont un peu remontés.Conservez ; stop à 9,17€.
Long OAT X 2 (1Q78S) : même logique que le Bund allemand ci-dessus. Conservez sur stop à 9,09€.
Long TNote (T214S) : … même idée aussi que sur les deux lignes précédentes. Conservez ; stop à 8,80€ sur les leverage.
Pierre & Vacances : après notre PBP au-delà des 1,30€, on ne bouge pas sur le solde. PBP à +10/11%; conservez le solde sur stop à 1,07€.
Argan : après le bon départ du titre en début de mois, nous en avons profité pour faire du « stop zéro ». Conservez sur stop relevé à 64,25€ désormais (notre prix d’entrée).
Trigano : le titre avait profité hier de « l’effet Portzamparc » pour poursuivre sa hausse. Conservez ; stop à 116,50€.
OVH : alors que le titre avait directement poussé au-delà des 7,15€ mercredi en fin d’après-midi, nous n’avions alors pas pu entrer en position. Avant ensuite que l’ouverture d’hier matin (le titre retombant dans les 7,05/7,15€ dans les premiers échanges jeudi) ne nous le permette. Cependant ici, alors que le Nasdaq a fini par refluer hier, et dans la continuité de la fin de mes propos introductifs, on va d’ores et déjà resserrer le risque avec un stop à ajuster juste sous le bas de zone d’entre d’hier matin (7,05/7,15€ donc). Conservez en relevant l’ordre de vente stop automatique à 7,05€ (soit en cas de rechute sous les plus-bas de ce matin).
Nexans : on ne bouge pas ici notamment afin de voir si la mèche basse post-publication du 25 octobre tient. Conservez ; stop à 62,50€.
Bonne fin de semaine à tous, d’avance bon week-end, et à lundi.
Mathieu