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Surprise !

Par 19 septembre 2019Alertes

« Les empires ne se conservent que comme ils s’acquièrent, c’est-à-dire par la vigueur, par la vigilance et par le travail. »

– Louis XIV

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 SURPRISE !

Dans un geste parfaitement inattendu qui a pris les marchés de court et qu’absolument personne n’avait vu venir…

… La Fed a abaissé son taux directeur.

 

Oui, je sais, c’est de l’ironie facile. Les intervenants l’attendaient, la Fed a répondu présent, annonçant hier soir, à l’issue de sa réunion, une baisse d’un quart de point de son taux directeur.

Il y a du neuf, tout de même : cette décision n’a pas fait l’unanimité. Tout comme pour la BCE il y a quelques jours, des dissensions commencent à apparaître. Les marchés ont grimpé suite à l’annonce… mais il semble qu’une sorte de distance se soit désormais installée.

Les banques centrales doivent « travailler plus dur », en quelque sorte, pour obtenir les résultats que, il y a quelques mois seulement, elles obtenaient sur une simple déclaration d’intention.

00:30 Les choses ont changé, analyse Antoine Quesada dans la dernière alerte de Quitte ou Double – désormais, les investisseurs particuliers doivent faire preuve d’un peu plus de souplesse :

« Comme je l’ai dit la volatilité est nécessaire. Les décalages rapides des cours font changer de mains des sommes colossales. Cela apporte par conséquent de la liquidité si utile au marché.

Cela permet aux ‘traders particuliers’ de générer pour leur propre compte de jolies plus-values régulières sur des opérations de très court terme ; en intraday notamment, ce qui signifie qu’elles sont ouvertes et clôturées le jour même.

Il faut naturellement pour cela être bien formé techniquement et solide psychologiquement. Ce qui n’est certes pas donné à tout le monde.

Les inconvénients quant à eux résident principalement dans le fait que les investissements de très long terme n’offrent plus aujourd’hui les mêmes ‘garanties’ de plus-values que par le passé si on les laisse dormir.

Il ne suffit plus de placer son argent en Bourse pour gagner. Il faut arbitrer plus souvent ses investissements afin d’en optimiser le rendement.

En clair, il est nécessaire de les suivre de plus près que par le passé. Savoir ne pas hésiter à prendre des bénéfices régulièrement, voire se retirer rapidement en cas de changement de conjoncture. »

Plus de vigilance et une petite capacité d’adaptation : ce seront vos meilleures armes en cas de turbulences boursières – et j’espère bien que nous pourrons vous aider dans ces deux domaines, en vous donnant nos meilleures idées et recommandations en fonction du contexte !

Vous pouvez d’ailleurs commencer tout de suite en suivant les conseils d’Antoine – rejoignez-le en cliquant ici.

01:30 Pour en revenir à la Fed, elle n’a pas fait que baisser son taux ces derniers jours… mais ses autres interventions sont – bizarrement – passées relativement inaperçues. Je dis « bizarrement » parce qu’elle n’était pas intervenue de cette manière depuis… 2008.

Philippe Béchade nous en dit plus dans La Bourse au Quotidien :

« Le sujet est un peu technique et son caractère spectaculaire ne valide peut-être pas des développements fâcheux… mais cela fait maintenant deux jours que la Fed de New York intervient massivement sur le marché interbancaire américain qui s’est apparemment asséché dans des proportions inconnues depuis une décennie (les banques américaines ne se prêtent plus entre elles).


Total des actifs de toutes les Réserves fédérales américaines (en milliers de Mds$).
 

C’est donc la Fed qui apporte la liquidité manquante : elle avait injecté 53 Mds$ mardi (à comparer avec un QE de 60Mds$ par mois il y a quatre ans) et la voici qui effectue une opération de repo (refinancement ‘au jour le jour’ d’un montant de 75 Mds$ ce mercredi (soit 128 Mds$ en 48h heures… cela donne un peu le vertige).

Le manque temporaire de liquidités survient épisodiquement et pour des montants limités, avec une cyclicité trimestrielle qui correspond le plus souvent à des échéances fiscales (connues à l’avance)… mais cette fois-ci, ça ‘coince’ sérieusement et cela inquiète un peu les spécialistes des marchés obligataires.

En effet, l’évaporation de la liquidité interbancaire survient moins d’une semaine après des émissions du Trésor américain qui se sont mal passées, notamment sur le 30 ans où les acheteurs se sont fait désirer et ont obtenu une forte hausse de la rémunération vendredi dernier (+10 points). »

Comme dit : cela ne signifie pas nécessairement que la catastrophe est pour demain – mais cela fait un signe de fragilité de plus. Vigilance, disions-nous…

02:30 Et si tout cela vous donne envie de basculer dans le pessimisme le plus profond, Jim Rickards est là pour nuancer un peu la situation. Il revient notamment sur la fameuse inversion de la courbe des rendements, dans la dernière alerte d’ Intelligence Stratégique :

« Premièrement, lorsque l’inversion de la courbe des rendements signale une récession, elle le fait généralement 18 à 24 mois à l’avance. Alors cela signifie qu’une récession arriverait début 2021 (après la prochaine élection présidentielle), mais cela en dit peu sur les risques de récession en 2019 ou 2020.

Deuxièmement, il n’y a aucun autre élément corroborant cela. Certes, la courbe des rendements s’est inversée, mais d’autres indicateurs tels que les prix de l’immobilier, le chômage, les demandes d’indemnités de chômage, le rendement du secteur des services ou les prix des matières premières, entre autres, ne signalent pas une récession.

Il est bon de rester attentif – et la courbe des rendements doit être surveillée –, mais il est bien trop tôt pour crier à la récession.«  

Voilà : vigilance sans alarmisme – le tout accompagné d’une petite dose de réactivité –, et vous devriez bien vous en sortir dans les mois qui viennent.

03:15 Donald Trump, en tout cas, va rester sur le qui-vive… car sa réélection, l’an prochain, pourrait bien dépendre de la santé de l’économie américaine. Jim continue :

« Globalement, les présidents qui se représentent sont toujours réélus, à moins qu’une récession ne se produise à la fin de leur premier mandat. C’est ce qui est arrivé à Jimmy Carter et à George H.W. Bush (Père). Tous deux n’ont pas été réélus en raison des récessions qui se sont produites au cours de leur mandat.

Trump le sait bien et, comme le révèle cet article, il prend des mesures pour éviter qu’une récession ne se profile à l’horizon.

Le président veut s’appuyer sur les abaissements de taux de la Fed afin de soutenir les marchés actions et différer toute récession. Mais si la Fed ne coopère pas, ou si les abaissements de taux ne fonctionnent pas, Trump peut disposer des outils suivants : des dépenses d’infrastructure massives, d’éventuelles baisses d’impôt et le renflouement de secteurs industriels. Il pourrait également changer de cap en matière de guerre commerciale.

Les investisseurs qui guettent des signes de récession (ce que nous faisons) peuvent également anticiper les outils dont dispose Trump et investir dans les secteurs les plus à même de bénéficier de nouvelles baisses d’impôts et de nouvelles dépenses.« 

Jim et son équipe surveillent ces secteurs au jour le jour – et envoient leurs recommandations en la matière à leurs lecteurs. C’est par ici si vous voulez en faire partie !

04:00 Terminons sur une belle opportunité – que nous suivons depuis un petit temps déjà : la 5G. Zach Scheidt nous apporter quelques précisions sur cette révolution technologique… au cas où vous pensiez qu’il s’agit « simplement » de pouvoir télécharger vos séries favorites plus rapidement.

Voici les explications de Zach dans Le Nouveau Rentier :

« S’il vous est déjà arrivé d’utiliser votre smartphone pour envoyer un SMS à quelqu’un qui se trouve dans la même pièce, vous avez peut-être remarqué qu’il faut une seconde ou deux pour que votre correspondant le reçoive.

C’est dû au fait que le signal doit passer de votre téléphone à la tour cellulaire, puis revenir au téléphone de votre correspondant. On appelle ce délai la ‘latence’. Il s’agit du temps qu’il faut pour qu’un signal atteigne sa destination. Avec la 4G, la latence est d’approximativement 50 millisecondes.

Avec la 5G, il n’y a quasiment aucune latence – moins d’une milliseconde. Cette ‘latence zéro’ offre des possibilités technologiques illimitées.

Il y a un parfait exemple de la manière dont la latence zéro changera le monde : les véhicules autonomes (sans conducteur). Actuellement, les véhicules autonomes dépendent du signal 4G – où la latence est plus qu’un simple désagrément. Disons qu’un véhicule autonome roule à 70 km/h et reçoive l’instruction de freiner.

Sur un réseau 4G, le véhicule roulera sur 1,5 mètre avant que la commande de frein soit exécutée. Sur un réseau 5G, ce même véhicule ne parcourrait que trois centimètres avant que les freins soient engagés. Cette distance pourrait littéralement faire la différence entre la vie et la mort sur la route.

Plus important, la 5G permettra aux véhicules autonomes de réagir plus rapidement que le cerveau humain.

Cette technologie est si prometteuse que, selon une estimation du département américain des Transports, les véhicules autonomes réduiront le nombre de morts sur la route jusqu’à 94%. Pensez aux millions de vies épargnées.« 

Télécommunications, productivité, sécurité, médecine… les domaines que la 5G pourrait révolutionner de fond en comble sont innombrables : Zach vous recommande quelques valeurs très bien positionnées pour en profiter dans le dernier numéro du Nouveau Rentier, disponible par ici si vous êtes intéressé !

(Et si vous voulez approfondir encore un peu le sujet, Ray Blanco dans NewTech Insider a lui aussi quelques recommandations 5G à vous proposer – c’est ici.)

Excellente soirée, à demain !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes


★★★  Le chiffre du jour  ★★★

1er novembre 2019
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