« Le meilleur moyen de ralentir un cheval est de parier sur lui. »
– Loi de Murphy
Chère Lectrice, cher Lecteur,
00:00 Les nuages se sont dissipés… le soleil brille sur les toits parisiens… un vent frais vivifie les Champs-Elysées et fait battre les manteaux des passants… c’est bientôt le week-end…
… L’accord de Phase 1 a été signé entre la Chine et les Etats-Unis… l’Iran n’est plus qu’un « lointain souvenir »… le bal des publications trimestrielles est entamé… le CAC 40 est installé au-dessus des 6 000 points…
… Bref, c’est le paradis.
« Oui… mais… pour combien de temps ? », ne peut s’empêcher de s’interroger votre correspondante – car les facteurs de baisse potentielle n’ont pas disparu, bien au contraire : de l’Europe jusqu’aux Etats-Unis, de plus en plus de voyants sont passés au rouge.
Bon, étant plutôt de nature pessimiste, peut-être ai-je des « lunettes noires » qui m’empêchent d’être totalement équitable. Voyons un peu ce qu’en disent les graphiques – généralement, les chiffres sont plus objectifs…
00:45 C’est Gilles Leclerc qui nous vient en aide dans La Bourse au Quotidien, avec une analyse du CAC 40 et ce qu’on peut attendre de sa part dans les semaines qui viennent :
« Je m’attends désormais au redémarrage d’une impulsion haussière, avec les 6 150 points en ligne de mire.
[…] En vue journalière, on observe deux tendances claires. […] Inutile d’épiloguer : [elles] sont haussières et, depuis la période des fêtes, l’indice a latéralisé au-dessus de son objectif précédent (6 000 points), lequel est devenu support.Maintenant, tant que les canaux sont préservés et que le support des 6 000 points l’est lui aussi, on peut se passer de tout indicateur et autre grigri technique. C’est bull et l’objectif à court terme est la zone susmentionnée des 6 150 points.«
01:30 A plus long terme, explique encore Gilles, les choses pourraient être tout aussi positives… quoique. Regardez plutôt :
« En vue mensuelle, les 6 150 points correspondent au top de mi-2007 (la pastille bleu clair ci-dessous). A l’époque, une très belle série haussière avait alors ramené le CAC 40 sur ces niveaux juste avant… (la réponse est sur le graphique).
Cliquez sur l’image pour l’afficher en grand.
Nous étions donc peu avant le plongeon de 2008 de triste mémoire et le consensus était alors résolument haussier… tiens donc, comme maintenant !«
Vous pouvez retrouver l’intégralité de cette analyse – sans tous ces […] très contrariants – en cliquant ici.
Et si rien ne vous empêche de continuer à profiter de la hausse tant qu’elle se poursuit… je crois que je vais recommencer mes sempiternels appels à la vigilance !
02:30 Même chanson du côté de Jim Rickards, qui consacre la dernière alerte d’Intelligence Stratégique à examiner deux secteurs dont le destin devrait être très différent en 2020 :
« Les investisseurs ont abordé l’année 2020 dans un état d’esprit très haussier (« bullish »). Ils se précipitent sur les fonds indiciels et les grandes valeurs technologiques, malgré un risque de baisse manifeste et peu d’éléments à l’appui des évaluations.
Une fois que le momentum arrivera en bout de course, la valeur de ces actions pourrait chuter fortement. Nous recommandons une approche très prudente vis-à-vis des fonds indiciels et des grandes valeurs technologiques les plus populaires.
Parallèlement, une longue liste de valeurs sont restées à la traîne, tout au long de ce marché haussier qui persiste depuis dix ans. Elles pourraient opérer un net rally, en 2020, et rattraper le temps perdu.
Les actions aurifères, en particulier, devraient continuer d’afficher de bonnes performances. Pour les minières aurifères établies de longue date, les rapports financiers suivant les trimestres où les cours de l’or se sont maintenus au-dessus de 1 500 $ devraient être impressionnants. Nous prévoyons une nouvelle saison des résultats positive, pour les minières aurifères, lorsque les chiffres seront publiés en février et en mars.«
Le meilleur moyen de profiter de toute envolée des minières, si jamais vous songez à vous positionner, se trouve juste ici.
03:15 Bill Bonner recommande lui aussi de vous montrer prudent quant aux valeurs à la mode – celles qui grimpent uniquement grâce à des investisseurs peu soucieux de revoir un jour leur argent. Un modèle symptomatique d’une époque de « fin de bulle », affirme Bill dans La Chronique Agora, en s’appuyant sur un exemple vraiment représentatif :
« Au début d’un boom, les investisseurs sont sceptiques. Ils se séparent à regret de leur argent, presque à contrecœur… et recherchent soigneusement la valeur.
Après quelques années et quelques verres, cependant, ils oublient toute notion de valeur. Ils achètent les entreprises qui font les gros titres. Ils veulent les acteurs les plus dynamiques, à n’importe quel prix… du moment qu’ils grimpent.
Prenez Tesla, par exemple. C’est une entreprise qui ne durerait pas longtemps dans un marché boursier normal. Mais à la fin bulleuse d’un long boom nourri par la Fed, elle fait partie des favoris. Plus elle perd… plus les investisseurs veulent en être. »
03:45 La finance n’est pas un concours de popularité, cependant ; ce n’est pas parce que tout le monde se rue sur l’action d’une entreprise que la profitabilité de cette dernière est assurée. Dans le cas de Tesla, notamment, les investisseurs s’exposent à des déconvenues, analyse Bill :
« Le constructeur de véhicules électriques vaut désormais plus que General Motors et Ford combinés. Les investisseurs ont fait grimper Tesla de plus de 100% sur les trois derniers mois, pour atteindre une capitalisation boursière de 95 milliards de dollars. Sauf que Tesla n’a vendu que 368 000 véhicules l’an dernier. Ford, à lui seul, en a vendu 2,9 millions aux Etats-Unis et 3 millions en Chine.
Evidemment, les investisseurs parient sur le fait que Tesla sera le Amazon ou le Google du monde de la voiture électrique – avec une telle avance sur la concurrence que les autres ne pourront pas le rattraper.
C’est un mauvais pari. Google et Amazon profitent tous deux de l’effet réseau. Plus ils grandissent, plus ils sont avantagés. On a plus de chances de trouver ce que l’on recherche sur Amazon : pourquoi aller ailleurs ?
Tesla, en revanche, ressemble plus à WeWork (la malheureuse start-up ‘tech’ dont nous avions déjà parlé) qu’à Amazon. Elle n’a pas d’effet réseau ou d’avantage innovation – parce que les acheteurs de voitures, comme les locataires de bureaux, font leurs devoirs… et prennent le meilleur deal qu’ils peuvent trouver. Peu leur importe quand vous êtes arrivé sur le marché : ils veulent la meilleure voiture. »
Ce n’est pas une raison pour oublier toutes les valeurs technologiques… mais sélectionnez-les avec soin, et ne cédez pas aux sirènes médiatiques et boursières !
04:30 La lecture du week-end devrait mettre tout le monde d’accord, de son côté, puisqu’il s’agit de répondre à une question éternelle : « L’argent fait-il le bonheur ? »
Robert Kiyosaki propose de régler ce débat une bonne fois pour toutes en sortant des notions « traditionnelles » associées à l’argent :
« Bon nombre de personnes refusent de croire que l’argent peut vous rendre plus heureux, même si elles sont mises face à des preuves scientifiques, et il n’y a rien de surprenant à cela.
D’abord, la plupart des gens n’ont pas d’argent, alors ils aiment à dire que l’argent rend malheureux, cela les aide à se sentir mieux puisqu’ils n’en ont pas.
La vision que certains ont de l’argent a été façonnée par l’enseignement qu’ils ont reçu quand ils étaient enfants, et des choses comme ‘l’argent est la racine de tout mal, à éviter à tout prix’, ‘on ne doit pas en parler’, ‘on doit le diaboliser’, ‘les gens qui gagnent de l’argent sont vos ennemis’. C’est les riches contre les pauvres.
Pour d’autres, l’argent représente tout. Ils sacrifieront leurs amis, leur famille et leur intégrité pour en avoir. C’est un monde où les loups se mangent entre eux. C’est mal, mais ça ne fait pas de l’argent un monstre.
Pour d’autres encore, l’argent n’est qu’un outil.
Que vous le vouliez ou non, la façon dont vous concevez l’argent façonne souvent votre vie. Et souvent notre compréhension de l’argent nous est transmise dès notre plus jeune âge, sans que nous n’y portions un œil critique ou plus d’attention que cela. C’est pour cette raison que l’argent nous dirige souvent d’une manière incompréhensible, parce que nous ne percevons pas vraiment ce qu’il représente ni la façon dont il fonctionne.«
La suite se trouve ici même – de quoi changer du tout au tout votre perception de l’argent… de la richesse… et des moyens d’y parvenir !
Très bonne soirée – et excellent week-end,
Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes
★★★ Le chiffre du jour ★★★ |
7 C’est le nombre de valeurs qui pourraient s’envoler – dépassant même les +1 000% si le scénario de notre spécialiste se concrétise – grâce aux perspectives spectaculaires d’un secteur bien particulier… … Et pour profiter de la hausse, c’est très simple : il suffit de cliquer ici. |