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Tout baigne dans le beurre…

Par 15 mars 2019Alertes

« Un éléphant convenablement beurré tombera quoi qu’il arrive sur vos pieds côté éléphant. »

Loi de Murphy

Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Tout baigne dans le beurre pour le CAC 40.

Brexit ? Bof. Alarmantes nouvelles côté américain ? Bah. Bruxelles inquiète ? Boh.

L’indice français grimpe, grimpe, grimpe… et ne fait attention à rien d’autre, enivré par sa propre envolée. Faut-il le suivre ? Gilles Leclerc nous donne son point de vue « graphique » dans La Bourse au Quotidien :

« Les semaines se suivent et se ressemblent pour le CAC 40, qui est toujours en poussée haussière dans son canal algorithmique (en bleu sur le graphique ci-après). Sans que rien ni personne ne semble pouvoir le faire dévier d’un iota…

Dans ce contexte, je ferai simple et rapide, avec un constat identique à celui émis durant les semaines précédentes : tant que la tendance algorithmique est en place, le biais reste haussier. Point barre ! »

00:45 Gilles approfondit ensuite ce point de vue en étudiant les seuils importants du moment :

« Dans mon précédent plan de trade, alors que notre indice avait laissé échapper quelques points de hausse pour légèrement consolider dans son canal algorithmique, j’estimais que ‘le niveau à ne pas casser, c’est-à-dire le niveau de référence sur lequel les bulls devraient défendre leurs positions, (restait) la barre des 5 200/5 220 points’.

Eh bien il se trouve que le CAC a rebondi vendredi dernier sur… 5 221 points ! Donc toujours sous l’emprise des niveaux clefs déterminés selon le tracé suivi par les algorithmes et qui correspond au canal actuel.

À partir de là, il convient de ne surtout pas réfléchir, le CAC se comportant tel un missile lancé à pleine vitesse et qui aurait perdu toute communication avec les fondamentaux.

Sa prochaine cible est le passage de la résistance (segment oblique rouge pointillé), alors que se tient ce vendredi la fameuse séance des ‘Quatre sorcières‘, c’est-à-dire le roulement trimestriel des options et marchés futurs – une étape importante pour les grandes banques d’investissements et les hedge funds qui profitent souvent de ces échéances pour réévaluer leurs stratégies et positionnements. »

Graphe CAC40

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Pour l’instant, donc, « en avant toute »… et Gilles vous donne tous les éléments pour trader cette tendance dans le cadre du service Béchade Confidentiel : cliquez ici pour en savoir plus.

01:45 Bon… si tout va bien côté CAC 40, profitons de l’accalmie pour faire aujourd’hui un petit focus sur une valeur mise à mal ces derniers temps : Boeing.

Après les deux crashes aériens à intervalles rapprochés ces derniers mois, la valeur est malmenée. Zach Scheidt nous donne son point de vue sur la question :

« J’avais le coeur lourd à la vue des images du crash aérien en Ethiopie cette semaine. Je ne peux imaginer la peine des familles des victimes en ce moment. Mes pensées et mes prières les accompagnent, en tout cas.

Chez moi, j’ai eu des conversations très sérieuses avec mes enfants.

Deux de mes ados avaient hâte de prendre l’avion pour partir en voyage scolaire ce printemps. À présent, naturellement, ils s’inquiètent et se demandent s’ils peuvent faire confiance aux compagnies aériennes.

En tant que père, je partage leurs inquiétudes. Mais en tant qu’homme d’affaires et analyste boursier, je peux les rassurer : les vols seront en fait plus sûrs suite à ce crash. »

02:15 Cela peut sembler contre-intuitif mais, comme l’explique encore Zach, c’est en réalité parfaitement logique :

« Dans les faits, de tels événements servent d’avertissement au secteur entier. Ils sortent les gens des routines qu’ils accomplissent sans réfléchir. Les mécaniciens regarderont de bien plus près leurs appareils, les pilotes réviseront leurs procédures d’urgence et tout le monde prendra plus de précautions que nécessaire.

Cela peut sembler contre-intuitif, mais le meilleur moment pour voler, c’est en fait après un accident qui retient l’attention de tout le monde.

Du côté des investisseurs, cela peut aussi être le moment idéal pour se positionner sur le titre d’une compagnie aérienne – la baisse du cours permettant de verrouiller un rendement plus élevé ainsi que la possibilité de profiter d’un rebond de l’action.« 

Zach a d’ailleurs une compagnie aérienne bien précise en vue : son dividende a augmenté de 28% par rapport à l’année précédente… son activité est saine… et son cours est actuellement sous-valorisé. Pour en savoir plus, rendez-vous dans la dernière alerte du service de Zach, Le Nouveau Rentier (et si vous n’êtes pas encore abonné, c’est par ici).

03:00 Sur ce même dossier, Mathieu Lebrun répond pour sa part à une question que je me pose depuis quelques jours : le titre Airbus va-t-il profiter d’un rebond, par pur « effet balancier » ?

Voici ce qu’en pense Mathieu dans La Bourse au Quotidien :

« Du strict point de vue boursier, le titre Airbus Group (NL0000235190 – AIR) vient pour sa part d’inscrire un nouveau record historique, bouclant la séance d’hier à proximité immédiate des 117 €. Et pour cause : dans certains secteurs, le malheur des uns peut souvent faire le bonheur des autres. […] [Les] investisseurs s’attendent à ce que les compagnies se tournent vers l’A320 NEO.

À cet égard, Addis-Abeba serait d’ailleurs en pourparlers avec Airbus Group concernant une éventuelle nouvelle commande dans le cadre du renouvellement de la flotte d’Ethiopian Airlines.

En Bourse, il se trouve que l’action de l’avionneur européen enregistre une progression de quelque 39% depuis le 1er janvier, soit la meilleure performance du CAC 40. Toutefois, malgré cette récente appréciation, la valorisation relative du groupe par rapport à celle de son homologue américain ne semble pas encore excessive. Airbus Group se paie en effet 15,5 fois les résultats attendus l’an prochain, tandis que le PER de Boeing avoisine encore les 18 sur 2020.

Moyennant quoi, voir le titre évoluer autour des 130 € n’aurait rien de choquant. Pour autant, attention. D’une part, d’un point de vue historique, l’écart de valorisation entre les deux géants aéronautiques a toujours été en faveur de l’américain. D’autre part, gardons à l’esprit qu’Airbus avait plongé en Bourse en décembre dernier (cf. le rectangle bleu clair sur mon graphique ci-après), alors que le groupe était visé par une enquête de la justice… américaine. »

Graphe Airbus

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Europe et États-Unis n’ont donc pas fini de se chercher querelle par le biais de leurs avionneurs : cela ouvre des opportunités… à condition de bien border votre trading.

04:00 Pour terminer, je vous laisse sur un article « de fond », de quoi alimenter vos réflexions ce week-end si le coeur vous en dit…

Dans La Chronique Agora, Olivier Myard s’interroge sur la place des cycles économiques… et se demande s’ils ont bel et bien disparu, comme semblent le croire les autorités monétaires et économiques mondiales qui se targuent de les maîtriser à leur guise :

« Avant, l’économie, c’était simple. Il y avait des cycles, avec une alternance de périodes d’expansion et de récession. En jouant habilement des outils budgétaires et monétaires, les autorités prétendaient amortir les chocs et relancer la machine.

Face aux aléas de la ‘conjoncture’, il suffisait de trouver le bon policy mix, ou si vous préférez, la bonne combinaison des deux, le bon réglage en matière de politique budgétaire et politique monétaire.

Lorsque l’économie montrait des signes de surchauffe, les autorités, par le biais de la politique monétaire, faisaient monter les taux d’intérêt, de telle sorte que les agents économiques, particuliers et entreprises, modéraient leur enthousiasme à consommer à crédit et à investir avec effet de levier, car cela coûtait de plus en plus cher.

En période euphorique, l’être humain est ainsi fait qu’il a le sentiment qu’il suffit de prolonger les courbes ascendantes des graphiques, que demain sera encore meilleur. Donc, on achète des actifs immobiliers à tour de bras, on construit de nouvelles capacités de production, etc. comme si la demande était sans limite.

Ces demandes élevées de crédit, se manifestant toutes ensemble, risquaient de provoquer des tensions inflationnistes. Celles-ci, à terme, ruineraient les épargnants, torpilleraient la confiance, et rendraient vains tous les calculs de retour sur investissement. Et sans investissements, plus de croissance. »

Comment les autorités réagissent-elles dans ce cas… et le remède appliqué est-il vraiment efficace ? Les réponses sont dans l’article d’Olivier, que vous pouvez retrouver en cliquant ici.

Pour ma part, je vous souhaite un excellent week-end, nous nous retrouvons dès lundi.

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

★★★ Le Chiffre du jour ★★

3

C’est le nombre de règles qu’Olivier Delamarche vous conseille d’appliquer à votre épargne pour éviter qu’elle ne soit balayée par cette catastrophe.

Trois règles concrètes, efficaces… et surtout, simples : n’attendez pas pour les mettre en place !

Tout est expliqué ici.

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