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Tout le monde d’accord !

Par 29 avril 2019Alertes

« L’innovation systématique requiert la volonté de considérer le changement comme une opportunité ».

– Peter Drucker


Chère Lectrice, cher Lecteur,

00:00 Eh bien… c’est assez rare pour être signalé : un rapide coup d’œil à nos publications ce matin me montre que pas mal de nos rédacteurs sont d’accord.

Oui, je sais. Moi aussi il m’a fallu quelques minutes pour me remettre. Si tous nos spécialistes ont un seul objectif en tête – vous aider à atteindre l’indépendance financière –, les moyens d’y parvenir diffèrent sensiblement d’un service à l’autre… sans parler des opinions sur la conjoncture et la manière d’y réagir.

Le plus souvent, quand l’un dit bleu, un autre rétorque vert… tandis qu’un troisième les traite d’irrémédiables daltoniens !

Palette de couleurs

Alors lorsqu’une sorte d’harmonie se met en place… il vaut la peine de tendre l’oreille.

En l’occurrence, tous s’accordent à dire que… eh bien… les jours de la hausse boursière sont désormais comptés.

00:45 Commençons par poser les faits. Pour cela, rien de tel qu’un beau graphique bien net, une courbe indiscutable et soigneusement analysée par Gilles Leclerc dans La Bourse au Quotidien. Un peu de contexte d’abord :

« Pour l’heure, nous entrons dans l’une des dernières semaines durant laquelle les publications des trimestriels des sociétés américaines se succèderont à un rythme soutenu. Ce sera plus calme ensuite et sans doute les indices seront-ils ‘tenus’, jusqu’à ce que les analystes puissent tirer une synthèse globale de ces résultats.

De l’autre côté de l’Atlantique, les graphiques parlent d’eux-mêmes, et de toute façon les configurations montrent systématiquement des doubles ou des triples tops potentiels sur des niveaux de résistances qui correspondent de surcroît à des plus hauts historiques.

Logiquement, pour pouvoir franchir de tels obstacles, il faudrait que les marchés s’appuient sur un nouveau relais. Un ‘prétexte’ qui leur sera difficile à trouver du côté des perspectives économiques, mais ces dernières pourraient justement inciter les banques centrales à intervenir pour une nouvelle fois soutenir artificiellement les marchés ».

01:30 Gilles se penche ensuite sur le cas des trois principaux indices américains – Dow Jones, S&P 500, Nasdaq –, et vous pouvez retrouver son analyse détaillée en cliquant ici. Pour notre part, nous allons nous intéresser à ce que Gilles nous dit de la situation française :

« […] Les plus hauts sont également très proches – tout comme les élections européennes d’ailleurs – pour le CAC 40 et le CAC GR. Ce dernier, qui pour rappel intègre le versement des dividendes dans son calcul, est lui aussi toujours dans la zone de résistance correspondant à ses plus hauts historiques, même si ces derniers ont été légèrement dépassés ces derniers jours.

D’une façon générale, nous sommes toujours en zone dangereuse car le CAC, au même titre que pléthore d’indices européens, a un comportement moutonnier par rapport aux indices américains. De fait, si ces derniers devaient finir par plier, tout le monde rentrera à l’étable par effet de contagion ».

Cours du Nasdaq
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
 

Gilles conclut :

« Comme à l’accoutumée, on se gardera donc de jouer les prophètes, mais comme toujours si un signal technique intervient sur une zone de résistance majeure, celui-ci sera bien plus important que les autres à partir du moment où il apparaîtra sur une ‘zone clé’.

En début d’année, nous avons eu ce genre de signal sur des zones clés de support. Vigilance donc.

En espérant que cette petite mise en perspective vous sera utile. Pour ma part, je la surveille avec la plus grande attention
« .

Il y a aura sans doute de jolis coups à jouer en termes de trading, au passage, si les marchés se décident réellement à s’agiter un peu. Pour un peu d’aide en la matière, c’est par ici.

02:30 Philippe Béchade, complice de Gilles dans le cadre du service Béchade Confidentiel, vient ensuite ajouter quelques commentaires sur le contexte fondamental – et sur la schizophrénie assumée des marchés :

« Comment ne pas voir la contradiction entre l’apparente quête de sécurité éperdue qui fait flamber les bons du Trésor et l’appétit pour le risque – en apparence tout aussi éperdu – qui fait rechuter le VIX (baromètre du stress) sous ses planchers de septembre 2018, quand Wall Street signa ses derniers records absolus ?

Dans le paragraphe qui précède, le mot-clé n’est pas le ‘risque’ mais le terme ‘apparence’ : la confiance des investisseurs est factice, les motifs du rally sont factices, le verbe magique des banquiers centraux est factice.

Mais ‘techniquement’, pour une gestion de plus en plus dépendante de l’intelligence artificielle (qui décode en temps réel l’actualité d’où qu’elle provienne avec des logiciels d’analyse lexicale, qui passe en permanence au crible des centaines de paramètres d’évolution des actifs cotés), tous les voyants semblent demeurer éternellement au vert« .

03:15 Pas étonnant, quand on considère la débauche de moyens employés par les autorités politiques, économiques et financières mondiales pour faire en sorte que la hausse se poursuive… encore… et encore… et encore… quoi qu’il en coûte. Philippe continue :

« La nouvelle Théorie monétaire moderne […] nous explique que les banques centrales peuvent accroître indéfiniment la liquidité, sans craindre de voir l’inflation exploser, comme l’exemple japonais en atteste, afin de maintenir la croissance économique entre ‘expansion soutenue’ (+3% et au-delà… à la Trump) et ‘progression modeste mais durable’ (+1% au minimum, à la Kuroda [gouverneur de la BoJ] ou à la Draghi).

Ce qui revient à prétendre que les banquiers centraux ont avec raison coordonné leurs efforts pour faire basculer l’axe de rotation terrestre de 30° supplémentaires, de façon à ce que le soleil de la croissance – à l’image de ce qu’on observe au-delà du cercle arctique durant l’été – ne repasse jamais en dessous de la ligne d’horizon à Wall Street, Paris, Londres ou Tokyo… et ce sans effets secondaires néfastes« .

04:00 Pour l’instant, ces efforts paient. Personne ne veut admettre que le colosse a des pieds d’argile, évidemment : ce serait tuer la poule aux œufs d’or (oui, je mélange les métaphores… et je fais des rimes faciles).

« Factice » est vraiment le mot qui caractérise la hausse boursière, qu’on le veuille ou non – et Bill Bonner continue la démonstration dans La Chronique Agora, en commençant par se poser une question toute simple :

« […] Comment se fait-il que les investisseurs pensent que les actions ont pris autant de valeur ? En 2012, le S&P 500 était aux alentours des 1 500. Il est désormais deux fois plus élevé. Qu’est-ce qui a fait doubler les prix ?

Trois choses.

Premièrement, les rachats d’actions par les entreprises ont réduit le nombre de titres ; cela n’a pas augmenté les revenus des entreprises, mais il y avait moins d’actions sur lesquelles les répartir. Naturellement, les revenus par action ont grimpé ; les prix des actions ont grimpé aussi.

Selon Goldman Sachs, les rachats nets ont atteint en moyenne 420 milliards de dollars annuellement ces neuf dernières années – de loin la principale source de demande sur le marché. La demande nette moyenne annuelle des ménages, des fonds d’investissement, des fonds de pension et des investisseurs étrangers était de moins de 10 milliards de dollars par catégorie.

Deuxièmement, la réduction d’impôts à la fin 2017 privilégiait les entreprises et leurs propriétaires. Les économies d’impôts ont été versées au bilan… et ont pu ensuite être distribuées aux actionnaires, dirigeants, travailleurs ou consommateurs par le biais de « dividendes spéciaux », de prix en baisse, de salaires en hausse ou des rachats susmentionnés.

Troisièmement, les autorités ont injecté de la ‘relance’ dans l’économie sous la forme d »assouplissement quantitatif’, de taux réels négatifs et de déficits. Cela n’a pas stimulé l’économie, mais l’industrie financière a adoré« .

04:45 Or tôt ou tard… l’industrie financière va devoir remettre les pieds sur terre et reprendre contact avec l’économie réelle. Ce jour-là, ça va faire mal, confirme James Altucher, que l’on ne peut pas vraiment accuser de pessimisme aveugle. Il donne son point de vue dans Investissements Personnels :

« Imaginez que vous êtes passager dans une voiture conduite par un cocaïnomane ivre et fou de vitesse. En plus vous sillonnez une de ces routes à la James Bond, le long de falaises où un seul faux mouvement provoquera la mort de tous dans un grand feu d’artifice.

Voilà la situation actuelle de l’économie. Je ne veux pas jouer les Cassandre. Je suis un optimiste. Le feu d’artifice est ma vision optimiste de la direction que prend l’économie« .

05:00 Ceci dit (ouf !), tout n’est pas perdu, continue James :

« […] Il existe selon moi un moyen d’éviter la catastrophe. Je suis optimiste parce que même si ‘l’économie’ est foutue, l’innovation sera toujours là.

C’est une bonne nouvelle.

Parce qu’il existe une économie distincte. Une économie réelle. Une économie où les gens conduisent des voitures sans chauffeur . Où les robots réalisent des interventions chirurgicales . Où les drones tuent des gens à des milliers de kilomètres de là. Où le fracking se fait par forage horizontal dans nos fleuves pour transformer les Etats-Unis en une nouvelle Arabie Saoudite.

Autrement dit, l’économie de l’innovation« .

Cela fait des années que nous défendons ce point de vue : entre destruction créatrice et avancées technologiques, l’innovation sera le salut de l’économie… et de votre portefeuille. A condition de choisir les bons secteurs et les bonnes valeurs dès maintenant !

(Psst, un indice : vous pouvez trouver de l’aide en la matière en cliquant ici.)

Excellente soirée !

Françoise Garteiser
Les Marchés en 5 Minutes

★★★  Le chiffre du jour  ★★★ 


3
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