Cher Nouveau Rentier,
Mes enfants ne m’ont toujours pas pardonné d’avoir affirmé que le coronavirus ne serait pas un problème majeur.
Ils sont fatigués de devoir rester enfermés à la maison, et ils agissent comme si c’était en partie de ma faute.
Alors lorsque j’ai constaté que l’une de mes prédictions boursières les plus audacieuses s’était réalisée, j’avais hâte de leur dire.
Au moins, cela leur prouverait qu’habituellement je sais de quoi je parle.
Mais à la place, cela n’a fait que les rendre encore plus furieux contre moi. Le consensus général était à peu près celui-ci : « Génial… Donc on est coincés à l’intérieur ET en plus on va perdre de l’argent ? »
J’ai bon espoir que votre réaction à cette nouvelle sera plus positive… En particulier compte tenu du fait que c’est l’occasion pour moi de vous parler de trois excellentes affaires.
Alors commençons !
Les taux d’intérêt négatifs sont à présent une réalité
Dans votre mensuel de novembre 2019, je vous ai envoyé une liste de mes prédictions boursières pour la nouvelle année.
Bien sûr, il était alors impossible de prédire l’arrivée du coronavirus ou qu’il aurait des conséquences aussi dévastatrices pour l’économie mondiale.
Cependant, je continue de croire au potentiel des tendances que j’ai identifiées. Le COVID-19 a peut-être réussi à les ralentir, mais il ne les arrêtera pas complètement.
Et une fois que la panique commencera à s’estomper, elles se développeront de nouveau à pleine vitesse.
En attendant, l’une de mes prédictions est devenue réalité.
Hier, le rendement de certains bons du Trésor américain est entré en territoire négatif – exactement comme je l’avais redouté.
Rappelez-vous : les bons du Trésor américain sont considérés comme l’un des placements les plus sûrs.
Comme toutes obligations, ils permettent de percevoir des coupons fixes et ont une date d’échéance. Ainsi, les investisseurs qui achètent ces obligations savent exactement combien ils encaisseront et à quelle date ils pourront récupérer leur capital.
La seule variable est le prix d’achat de l’obligation. Cela dépend de l’offre et de la demande.
Lorsqu’un plus grand nombre d’investisseurs cherchent à acquérir une obligation, son prix augmente. Et étant donné que le montant des coupons versés est fixe, plus le prix d’une obligation est élevé, plus son rendement final est bas.
Si le prix monte suffisamment haut, le montant total des paiements futurs associés à une obligation peut être inférieur au prix payé par l’investisseur. Son rendement est donc négatif.
Pour le moment, seuls les bons du Trésor à court terme sont tombés en territoire négatif. Les investisseurs sont tellement inquiets pour les trois prochains mois qu’ils préfèrent accepter une perte déterminée sur les obligations plutôt que de prendre le risque de supporter des pertes potentielles imprévisibles sur d’autres investissements.
Je devrais ajouter qu’il ne s’agit pas d’une action délibérée de la Réserve fédérale – bien qu’elle ait sans aucun doute créé les conditions nécessaires à l’émergence de taux d’intérêt négatifs en réduisant drastiquement ses taux directeurs et en mettant en oeuvre de nouvelles mesures de soutien.
Mais les taux d’intérêt bas sont quasiment aussi contagieux que le coronavirus. La ruée vers les obligations à court terme, perçues comme valeur refuge, poussera Wall Street à s’intéresser également aux obligations sur des échéances à plus long terme, entraînant une baisse de l’ensemble des taux de rendement.
Voici pourquoi c’est un point important… et ce que nous allons faire dans ce contexte !
La « guerre contre les épargnants » s’intensifie
Comme je l’ai expliqué, les obligations émises par le gouvernement américain sont considérées comme étant l’un des investissements à rendement fixe les plus sûrs au monde. C’est pourquoi la plupart des gens pensent qu’elles constituent une composante essentielle de tout plan d’épargne retraite.
Le problème, c’est que la baisse des rendements va entraîner une réduction des revenus. Et l’apparition de taux d’intérêt négatifs signifie que les retraités verront en fait leur capital diminuer.
Mais au-delà de ça, les taux d’intérêt négatifs représentent une nouvelle escalade de ce que j’appelle « la guerre contre les épargnants ».
Depuis maintenant des années, la Réserve fédérale et le gouvernement américain ont encouragé la population à consommer au lieu d’épargner.
Le faible niveau des taux d’intérêt donne l’impression d’être stupide à ceux qui décident de garder des liquidités en sécurité à la banque.
Et avec des taux d’intérêt négatifs, vous êtes littéralement puni pour avoir choisi d’épargner – puisque vous perdez de l’argent chaque mois sur votre compte courant, vos livrets d’épargne et autres placements du même type.
Cependant, comme vous le savez, le meilleur moyen d’éviter de devenir une victime de cette « guerre contre les épargnants » consiste à tourner les règles du jeu à votre propre avantage.
Cela implique d’accepter que vous ne gagnerez pas d’argent en conservant votre épargne sur un compte en banque. Mais ne le dépensez pas pour autant en frivolités ou sur des investissements risqués qu’ils veulent vous pousser à acheter.
À la place, assurez-vous de percevoir des revenus passifs en investissant dans des entreprises solides et en croissance régulière, qui reversent de juteux dividendes.
Vous savez, le genre de sociétés dont je vous parle chaque mois.
Et actuellement, vous avez l’opportunité d’investir dans certaines de ces actions de grande qualité à des prix cassés.
Cela s’explique par le fait que la plupart des ventes réalisées dans la panique concernent des parts dans des fonds communs de placement, des fonds indiciels et autres fonds cotés en Bourse (ETF), qui contrôlent ensemble d’importants blocs d’actions répartis dans un grand nombre de sociétés différentes.
Ces ventes en bloc entraînent une chute des cours de l’ensemble de ces sociétés sans distinction, peu importe que cela soit justifié ou non.
Donc même des entreprises qui devraient en fait bénéficier du coronavirus ont été survendues. Ces sociétés ont donc les plus fortes chances de connaître un rebond rapide et de grande amplitude.
Et comme je vous l’ai promis, j’ai identifié les trois meilleures opportunités d’investissement à l’heure actuelle, dont l’une fait déjà partie de notre portefeuille.
Comment investir dans ce contexte ?
Pour preuve que les investisseurs ont vendu aveuglément des fonds communs au lieu de vendre des actions d’entreprises spécifiques, il n’y a qu’à regarder le cas de Pfizer Inc. (PFE).
Les actions de cette société pharmaceutique sont en baisse de quasiment 25% depuis le début de l’année, comme si le coronavirus allait entraîner une réduction de la demande de médicaments et autres produits pharmaceutiques.
Le président Trump compte même sur cette entreprise pour aider à mener la bataille contre cette nouvelle maladie.
En l’état actuel, l’entreprise génère des résultats plus que suffisants pour maintenir le dividende au niveau actuel. Une pandémie ne va certainement pas entraîner un ralentissement de son activité.
Et si elle parvient à développer un vaccin ou un traitement contre le coronavirus plus rapidement que ses concurrents, cela pourrait lui permettre de bénéficier de contrats colossaux avec les gouvernements du monde entier.
Même dans le cas contraire, la société a encore de nombreux autres traitements prometteurs en cours de développement contre tout un ensemble de pathologies.
En d’autres termes, cette action est cotée pour un prix inférieur de 25%, tout en continuant d’engranger exactement le même niveau de dividende, si ce n’est plus.
C’est ce que j’appelle faire une bonne affaire !
Une autre entreprise qu’absolument personne possédant un peu de bon sens ne vendrait dans une période comme celle-ci est Procter & Gamble Company (PG).
Vous avez probablement vu les informations au sujet de la pénurie de biens de première nécessité dans les supermarchés – en particulier des produits tels que le papier toilette, et bien d’autres.
Procter & Gamble est l’entreprise derrière des marques telles que Charmin, Bounty, Puffs et encore beaucoup d’autres, dans lesquelles les consommateurs savent qu’ils peuvent avoir confiance.
L’entreprise fabrique également de nombreux produits réputés : des lessives, savons, mousses à raser, produits d’hygiène féminine et couches-culottes – le genre de produits que les gens doivent acheter même s’ils sont enfermés chez eux.
Bien évidemment, il s’agit aussi de produits que les gens continueront d’acheter lorsque cette crise sera passé.
Étant donné que l’activité de l’entreprise n’est pas en danger, le dividende semble sécurisé. Donc quand vous voyez que l’action s’échange à présent 18% en dessous du niveau auquel elle était au début de l’année, c’est clairement une excellente affaire !
Enfin, une entreprise dont vous ne suspectez pas forcément qu’elle puisse bénéficier de la situation actuelle est Verizon Communications (VZ).
La plupart des Américains sont aujourd’hui en confinement, incapables de se rendre au travail, de sortir pour se rendre au cinéma ou au stade de sport, ou même de rencontrer des amis et des membres de leur famille.
Par conséquent, le réseau Internet est beaucoup plus sollicité étant donné que toutes les personnes bloquées chez elles travaillent maintenant à distance, regardent davantage de films ou autres divertissements en ligne, et communiquent régulièrement avec leurs proches (mes enfants ont réellement pris l’habitude de réaliser des appels vidéo avec leurs grands-parents et leurs camarades de classe).
Beaucoup de gens découvrent ainsi que la connexion Internet de leur domicile est incapable de supporter un tel trafic, ce qui les oblige à prendre un abonnement plus coûteux.
Je ne serais pas surpris si les entreprises décidaient de souscrire à des offres offrant une meilleure qualité de service ou même de passer à des appareils 5G afin de pouvoir continuer à communiquer dans les meilleures conditions.
Et VZ devrait grandement bénéficier de cette situation étant donné que l’entreprise est l’un des plus importants opérateurs téléphoniques et fournisseurs d’accès Internet sans fil.
Cela signifie que le dividende que verse la société est également sécurisé, et que la baisse de 18% du cours de l’action depuis le début de l’année ne va pas durer longtemps !
Un dernier mot pour conclure
Évidemment, le coronavirus aura un impact négatif sur certaines entreprises de notre portefeuille boursier. Certaines sociétés pourraient suspendre leurs dividendes.
Et bien sûr, cela ne serait pas une bonne nouvelle.
Cependant, je ne suis pas prêt à commencer à vendre certaines de nos actions pour le moment, même si le dividende est fortement réduit, voire entièrement éliminé.
Je continue de penser que les marchés finiront par revenir à la normale, et nous ne voulons certainement pas regretter d’avoir vendu à perte lorsque la reprise arrivera.
Nous allons donc conserver nos positions, à moins qu’un changement fondamental et durable ne se produise sur le marché, tel que celui qui nous avait conduit à vendre nos positions sur le secteur pétrolier il y a quelques semaines.
Pour le moment, il semble que le plan de sauvetage voté par le Congrès devrait permettre aux entreprises les plus en difficulté dans notre portefeuille boursier de se relever.
Et j’ai découvert une société qui devrait réaliser des bénéfices considérables en aidant d’autres entreprises à se redresser. Je vous en parlerai dans le prochain numéro.
Alors ne le manquez pas !
Sur ce, je vous souhaite beaucoup de succès dans vos investissements !
Zach Scheidt
Rédacteur en Chef