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Alerte n°73 – Alerte achat : Une offre excédentaire et une baisse de la demande pénalisent les résultats de ce concessionnaire automobile

Par 20 mai 2020Alertes

Jim Rickards Cher lecteur,

Dire que l’économie est en berne est un faible mot. Elle vient juste de subir le pire effondrement économique jamais enregistré depuis 1929.

Plus de 36 millions d’Américains ont été licenciés, ces huit dernières semaines.

Le PIB américain devrait chuter de 40% (en rythme annualisé) au 2e trimestre 2020.

Dans diverses proportions, tout le pays est soumis au confinement. Les petites entreprises sont fermées, les transports immobilisés, et les recettes fiscales se tarissent dans les Etats et les municipalités. Le commerce mondial s’effondre.

Tout le monde le sait (même si ce n’est pas encore assimilé en raison de la fulgurance de cet effondrement).

Avec les ravages du chômage, les budgets des ménages se contractent. Beaucoup de consommateurs n’achètent que des produits de première nécessité et se privent d’achats discrétionnaires.

Il s’agit notamment des appareils électroménagers, des vêtements haut de gamme, des divertissements, des produits d’ameublement et des voitures.

En fait, beaucoup de ceux qui songeaient à s’acheter une voiture neuve ou d’occasion envisagent désormais de conserver quelques années de plus leur vieille voiture.

C’est sur cette chute des dépenses discrétionnaire que repose notre opportunité de trade d’aujourd’hui : CarMax Inc. (NYSE : KMX), le plus grand opérateur de concessions automobiles des Etats-Unis.

Aux Etats-Unis, CarMax est connu pour son énorme réseau de concessionnaires, mais ses produits et services s’étendent bien au-delà.

CarMax opère sur trois principaux segments :

1) un réseau de revendeurs de voitures d’occasions ;
2) les pièces détachées et les révisions ;
3) les services financiers, qui offrent des prêts aux acheteurs de voitures d’occasion pour qu’ils réalisent leur achat.

 

Parking Carmax
CarMax est le plus grand réseau de vente de voitures d’occasion et un prêteur majeur, sur le marché des véhicules d’occasion. Aujourd’hui, les sites des concessionnaires sont fermés, les clients sont frappés par le chômage, et les prêts vont enregistrer des défauts de paiement. Jusqu’à présent, le cours de l’action CarMax résiste, mais cette performance devrait s’estomper rapidement.

KMX offre également des services annexes, tels que le rachat de voitures d’occasion (pour alimenter ses stocks et donc ses ventes de voitures d’occasion), les ventes aux enchères réservées aux revendeurs et les programmes d’extension de garantie. La société offre une solution complète aux acteurs du marché du véhicule d’occasion.

La société CarMax a été fondée en 1993 par d’anciens dirigeants des magasins Circuit City. La marque s’est bâtie en partie autour de publicités créatives et d’une stratégie de « branding » [NDLR : valorisation de la marque].

Une concession CarMax classique couvre près de 18 000 m², compte 40 vendeurs et possède 400 véhicules en stock. Le stock de véhicules se renouvelle environ huit fois par an.

La société a vendu plus de 720 000 voitures d’occasion sur une période de 12 mois s’achevant le 28 février 2018. Sa dernière innovation est une chaine de grandes surfaces dédiée aux voitures d’occasion. Actuellement, 15 grandes surfaces sont exploitées et 15 autres sont prévues au cours de l’année à venir.

Aujourd’hui, CarMax compte plus de 25 000 salariés travaillant sur plus de 195 sites, et figure au classement Fortune 500. La société est cotée au New York Stock Exchange et fait partie de l’indice S&P 500. Sa capitalisation boursière s’élevait à 12,3 Mds$ le 15 mai 2020. Ses principaux concurrents sont AutoNation, AutoZone et Carvana.

Le modèle économique de CarMax est une réussite, mais il n’est pas invulnérable au déclin économique.

La question qui se pose est la suivante : l’économie va-t-elle rebondir rapidement, au cours de l’été et de l’automne, ou bien l’effondrement va-t-il se poursuivre et être suivi d’une longue et douloureuse reprise ?

Malheureusement, les éléments penchent vers la deuxième option.

Beaucoup de petites entreprises qui ont fermé pendant la pandémie ne rouvriront jamais. Elles n’ont tout simplement pas le fonds de roulement leur permettant de résister. D’autres entreprises rouvriront peut-être, mais ce sera à la moitié de leur capacité, ce qui signifie que la moitié des salariés ne sera pas réembauchée.

CarMax ne va pas s’en sortir indemne. Les voitures sont un achat discrétionnaire. On en a rarement besoin lorsque le véhicule que l’on possède déjà peut continuer de rouler avec une simple révision.

Les salariés peu rémunérés, tels que les serveurs, barmen et coiffeurs ont été les plus durement touchés par le confinement et les licenciements. Ils ne vont pas se précipiter de sitôt chez un concessionnaire pour acheter un véhicule d’occasion.

CarMax va également crouler sous les défauts de paiements de ses clients existants, qui ne pourront plus rembourser leurs crédits autos s’ils perdent leur emploi.

Enfin, le marché de l’automobile affichait déjà une offre excédentaire avant le marasme. Il existe littéralement des parkings off-shore, remplis de navires chargés de voitures neuves en provenance du Japon ou de Corée et attendant d’être débarquées sur un marché qui n’a pas besoin de voitures supplémentaires.

Ces nouvelles voitures feront baisser le prix des voitures d’occasion et vont pénaliser le chiffre d’affaires et la marge de CarMax.

Avec près de 36 millions de salariés américains venant d’être licenciés, et une économie à plat, quelles sont les perspectives d’un concessionnaire de voitures d’occasion tels que KMX, affichant 13,5 Mds$ de prêts accordés pour l’achat de véhicules d’occasion ? Et que nous révèlent nos analyses sur les perspectives du cours de l’action KMX ?

Le graphique 1 (ci-dessous) fait apparaître l’un des plus graves problèmes menaçant le cours de l’action CarMax. Ce cours suit de très près l’indice S&P 500.

Bien entendu, lorsque l’indice S&P 500 (et tous les autres principaux indices boursiers) s’est effondré fin février, CarMax s’est aussi effondré de façon presque parfaitement synchronisée.

Et, de même, lorsque l’indice S&P 500 a opéré un rally fin mars – à la suite de l’émission monétaire massive réalisée par la Réserve fédérale et des colossales dépenses financées par le déficit, votées par le Congrès – CarMax lui a emboîté le pas.

Les marchés se sont effondrés et partiellement repris, et CarMax s’est effondré et partiellement repris dans les mêmes proportions. On constate cette étroite corrélation dans le graphique 1.

 

Graphique 1 – Comparaison du cours de l’action CarMax (bleu) et de l’indice S&P 500 (orange) du 15 novembre 2019 au 15 mai 2020

 

Cours de KMX

Le problème que pose ce schéma est le suivant : il suggère que les perspectives commerciales de CarMax sont les même que celles du S&P 500.  Or ce n’est pas le cas.

Il est important de comprendre que l’indice S&P 500 n’est pas un indice pondéré par la capitalisation boursière. Cela signifie que les actions à forte capitalisation exercent une influence disproportionnée sur l’indice lui-même.

Les géants de la Silicon Valley (Facebook, Google, Amazon, Apple et Netflix) affichent des capitalisations si énormes qu’en fait, ils sont l’indice. L’indice S&P 500 devrait plutôt s’appeler « l’indice S&P 5 », considérant l’influence démesurée de ces géants technologiques. La plupart des 495 autres entreprises qui y figurent n’enregistrent pas du tout les bonnes performances de l’indice global.

Il convient de resituer ce casse-tête de la pondération par capitalisation dans le contexte du trading algorithmique. A l’heure actuelle, plus de 90% des transactions du New York Stock Exchange ne sont pas réalisées par des humains mais par des robots.

Je ne parle pas du système informatique d’appariement des ordres qui existe depuis des décennies. Aujourd’hui, les robots prennent les décisions d’achat et de vente en se basant sur des algorithmes, et sans aucune intervention humaine.

Mais voilà, ces algorithmes sont conçus par des ingénieurs de la Silicon Valley, âgés d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années, qui n’ont jamais été en contact avec le marché actions. Or le code des algorithmes (ni toute personne âgée de moins de 95 ans, d’ailleurs) n’a jamais été confronté à une économie telle que celle d’aujourd’hui.

Les algorithmes ne savent « qu’acheter sur les replis » et « ne pas aller à l’encontre de la Fed ». Ils ne comprennent pas vraiment l’économie réelle, ni les véritables humains qui la font « tourner ».

Les robots sont stupides et ne comprennent pas que la chute de 30% des marchés, de fin février à fin mars, n’est rien comparée à celle de 90% intervenue de 1929 à 1932. Voilà à quoi ressemble vraiment un marché actions en dépression, et à quoi nous sommes confrontés aujourd’hui.

Le marché actions va encore chuter. La performance de CarMax sera encore pire que celle de l’ensemble du marché car la société évolue dans un secteur discrétionnaire croulant sous une offre excédentaire et le surendettement.

Si le marché actions chute encore de 20% (ce qui est probable, selon nous), CarMax devrait chuter de 50%, voire plus.

Notre analyste, Gaël, va vous indiquer comment réaliser des gains importants lorsque le cours de KMX chutera à un niveau plus en phase avec des ventes et des pertes sur crédit conformes à un contexte de dépression.

Lisez la suite pour découvrir ses recommandations.

Bien à vous,

Jim Rickards

 

Nouveau trade sur KMX

Gaël Deballe

Cher lecteur,

Nos deux positions ouvertes dans le portefeuille continuent à bien se comporter, rien de particulier à signaler.

Nous avons aujourd’hui une nouvelle opportunité prometteuse…

CarMax Inc. (KMX) est bien positionnée pour repartir à la baisse. Après une belle reprise qui a suivi le krach de fin mars, l’action KMX plafonne et cela nous donne un bon point d’entrée pour un trade à la baisse !

Comme Jim l’a mentionné, les dépenses discrétionnaires ne reprendront pas comme avant car les habitudes d’achat des consommateurs pourraient changer, tout du moins dans les prochains mois.
Ce manque de dépenses se fera particulièrement sentir dans le secteur des voitures d’occasion qui est saturé de stocks.

Dans le même temps, les consommateurs qui ne sont pas en mesure de faire face à leurs obligations de remboursement d’emprunts, seront une source de problèmes pour les concessionnaires.

Ces facteurs exerceront une pression extrême sur le prix des actions KMX et sont de bon augure pour notre modèle Crash Speculator.

Rappelez-vous que nous offrons deux façons de trader une opportunité dans chaque alerte de Crash Speculator.

La première n’est qu’une simple « spéculation ». Il s’agit simplement d’acheter une option de vente directe et c’est très simple à exécuter. Vous pouvez faire davantage d’argent sur ce trade que sur le deuxième, mais c’est aussi plus risqué.

La deuxième transaction est ce que j’appelle une transaction de niveau « Pro », car c’est ainsi que les investisseurs professionnels abordent leurs transactions. Bien qu’elle soit plus compliquée à exécuter, elle a une probabilité de succès beaucoup plus élevée et il limite également votre risque.

Je vous explique tout ce que vous devez savoir ci-dessous.

Comme toujours, n’oubliez pas de passer en revue si besoin notre série de tutoriels figurant en bas d’email. Et vous pouvez aussi commencer à trader avec un compte virtuel pour vous familiariser avec les montages sur options.

Nous vous conseillons vivement de bien vous informer avant de commencer à trader. Un investissement en vous-même est essentiel à la réussite à long terme de l’exécution de nos opérations.

CarMax Inc. (KMX ) a répondu à nos critères. Nous pensons qu’un pari à la baisse est idéal pour ce titre car les détaillants automobiles souffriront du fait que les consommateurs se serrent la ceinture pendant et après la pandémie.

Voici donc nos deux types de trades baissiers sur KMX.

TRADE SIMPLE SPECULATIF

Achetez 1 contrat de l’option de vente KMX JUN2020 65 P (put sur KMX d’expiration 19 juin 2020 et de strike 65 $) à un prix approximatif de 1,25 $.

Sur votre compte de courtage, trouvez l’option sur Carmax (KMX) d’expiration le 19 juin 2020 et de strike 65 $ :

  • Pour info, code boursier : KMX200619P00065000.
  • Recherchez les options figurant sous le code KMX.
  • Sélectionnez la bonne date d’expiration : 19 juin 2020.
  • Choisissez le « strike » de 65 $.
  • Sélectionnez option « put » (option de vente).
  • Sélectionnez le nombre de contrats que vous voulez acheter (je recommande 1 contrat, pour des questions de gestion de risque).
  • Une fois que vous avez sélectionné le bon contrat, cliquez sur « acheter ».
  • Sélectionnez « limit order » (ordre à prix limite). Cela fixe le prix du trade.
  • Utilisez un ordre à cours limité entre le bid (meilleur acheteur) et le ask (meilleur vendeur) du moment.

TRADE PRO

Mon conseil :

Nous ouvrons une position à 4 jambes sur des options d’expiration le 19 juin 2020 (options mensuelles) :

1) Achetez 1 contrat put KMX JUN2020 65 P (prix actuel : 1,25 $) ;

2) Vendez 1 contrat put KMX JUN2020 62,5 P (prix actuel : 1 $);

3) Vendez 3 contrats call KMX JUN2020 95 C (prix actuel : 0,53 $) ;

4) Achetez 3 contrats call KMX JUN2020 100 C (prix actuel : 0,32 $).

Note : ces opérations effectuées ensemble apportent un crédit net total approximatif d’environ 38 $ au moment de l’initiation du montage.

Comme vous pouvez le voir sur le graphe P&L ci-dessous, les gains s’accumuleront (jusqu’à 288 $) si l’action KMX baisse.

>Profil du trade

Je vous rappelle que vous pouvez tout à fait augmenter votre position en traitant un nombre d’options multiples de ceux présentés ci-dessus (1/1/3/3 sert de référence, mais vous pouvez faire 2/2/6/6, 3/3/9/9, etc.).

Le risque à la hausse est de 1 462 $ et les probabilités mathématiques de finir dans la zone de profit sont de 94% !

Informations importantes :

Certaines plateformes de trading ne permettent pas de faire le trade à 4 jambes en une seule fois.

Si c’est votre cas, faites-le en deux fois, les calls, puis les puts (ou inversement).

Je vous rappelle que vous devez ajuster votre entrée en position et vous adapter au prix du marché du moment (entre le bid et le ask) pour les options car l’action bouge constamment et les prix ci-dessus sont de ce fait indicatifs.

C’est pour cela qu’il est fortement recommandé d’avoir l’abonnement aux données de marchés des options en temps réel auprès de votre broker.

Soyez par ailleurs assuré que le marché américain est ouvert au moment où vous placez votre ordre (pour avoir un carnet d’ordres reflétant le marché à ce moment et ne pas risquer de placer un ordre non cohérent par rapport au marché).

Note sur le risque : Les trades sur options peuvent être volatils et comportent tous des risques. Bien que cette idée de trade soit bien documentée et que le trade est professionnel et à risque maîtrisé, rien n’est garanti. Ne pariez que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Assurez-vous de diversifier vos risques et de ne pas investir tout votre argent dans un seul trade.

Bons trades,

Gaël Deballe

Portefeuille Crash Speculator

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