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Si vous êtes abonné à la lettre Mes Valeurs de Croissance, vous avez dû remarquer que la semaine dernière j’ai intitulé mon éditorial « La folie des OPA », mais j’appliquais ce message aux petites et moyennes capitalisations avec de nombreuses opérations durant l’été.
Pour tout vous dire, j’avais du mal à imaginer que les grosses capitalisations connaîtraient également une poussée de fièvre dans la mesure où les deals de grande envergure sont souvent longs à monter et souvent assez destructeurs de valeur, du moins dans un premier temps.
Le comportement actuel des marchés actions a de quoi laisser pantois. Les investisseurs semblent en effet faire comme si un vaccin contre le coronavirus avait déjà été trouvé !
D’une manière générale, on peut se demander s’ils ont bien jaugé les répercussions sanitaires et économiques de l’épidémie, avec une consommation chinoise au ralenti, des fermetures de magasins en pagaille, des géants américains comme Apple, Nike ou Starbucks privés d’une manne considérable et des métropoles totalement figées ou presque.
Alors que la Bourse de Paris a débuté la semaine du (très) mauvais pied, le CAC40 ayant clôturé en baisse de quelque 2,7%, repassant ainsi en dessous des 5 900 points, nervosité et volatilité prévalent en ce mardi. Il faut dire que les répercussions du coronavirus, tant sur la santé des populations, en Chine et à l’international, que sur l’économie, sont encore bien difficiles à évaluer à ce stade.
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Qui l’eût cru ? Il y a encore deux ans, l’économie allemande évoluait sur un trend annuel de croissance de 2,5% et si certains économistes avaient prophétisé une quasi-récession à l’époque, ils auraient au mieux été pris pour des incompétents, au pire pour des fous.
Et pourtant… La première économie de l’eurozone est confrontée depuis de longs mois à un très sérieux trou d’air, avec une hausse de seulement 0,6% de son PIB l’an passé et une croissance qui ne devrait pas dépasser 1% cette année.
La semaine close aura été assez calme sur les indices boursiers, avec de surcroît une volatilité réduite en raison notamment de la fermeture du marché américain pour Thanksgiving. Au chapitre microéconomique, la thématique des fusions-acquisitions revient en revanche en force. LVMH a ainsi frappé un très grand coup en lançant une OPA sur Tiffany. Le géant du luxe a mis 16,2 Mds$ sur la table pour racheter le joaillier américain et réaliser la plus importante opération de croissance externe de son histoire. Ce faisant, il concurrencera frontalement Richemont, propriétaire entre autres de la marque Cartier.
La semaine écoulée aura été des plus calmes sur la cote parisienne, à l’exception bien sûr des premiers pas boursiers plus que réussis de La Française des Jeux. En léger repli hebdomadaire, le CAC40 est toutefois reparti de l’avant depuis lundi, mais dans des volumes assez peu étoffés. En réalité, considérant l’absence d’accord commercial et à l’inverse d’informations de nature à redouter un achoppement des négociations entre Pékin et Washington, les investisseurs n’osent pas véritablement prendre position.
Lorsqu’on évoque le ralentissement mondial, c’est souvent l’Europe qui vient en premier
à l’esprit. La croissance est il est vrai nulle en Italie, tandis que l’Allemagne, longtemps
locomotive de l’eurozone, risque fort de basculer en récession avec une nouvelle
décroissance au troisième trimestre.