Alors que la première salve des résultats semestriels s’est achevée, les marchés actions
restent bien orientés avec des plus hauts historiques sur le Nasdaq et le S&P500. Le
CAC40 demeure pour sa part proche de ses plus hauts niveaux depuis 11 ans sur fond de
taux toujours aussi bas.
C’est hélas une constante depuis de longs mois : les petites et moyennes capitalisations continuent de sous-performer les bluechips. Depuis le début de l’année, le CAC Small ne gagne ainsi que 9,4%, tandis que le CAC40 engrange 16,5%. Entre des gérants aux abonnés absents, des résultats régulièrement décevants en raison d’un positionnement sans doute trop européen de nombreuses sociétés et des valorisations assez élevées, les raisons ne manquent pas pour expliquer la défiance des investisseurs.
A moins d’être familier du monde des petites capitalisations boursières, le nom d’Arcure ne vous dira sans doute rien. Les observateurs les plus attentifs de l’actualité financière savent cependant que ce spécialiste des capteurs intelligents destinés au renforcement de l’autonomie des engins sur les sites industriels est le seul groupe français à s’être introduit à la Bourse de Paris au cours du premier semestre.
Longtemps considérée apathique et souffrant de la comparaison avec son homologue allemande, l’économie française montre de très nets signes de redressement ces temps-ci.
Ivalua… Ce nom ne vous dit sans doute rien, mais c’est celui d’une nouvelle licorne dans le paysage technologique français. A la suite d’une levée de fonds de 60 M$, cet éditeur de logiciels de gestion des achats
fondé en 2000 vient en effet de rejoindre le club très fermé des jeunes pousses valant plus de 1 Md€…
Il a débuté il y a un an et n’en finit pas ! Contrairement à une idée reçue tenace selon laquelle l’Empire du Milieu serait le seul à en faire les frais, ou à tout le moins celui qui en payerait le plus lourd tribut, le conflit commercial qui met aux prises les États-Unis et la Chine risque fort de faire vaciller les deux pays.
Mécontent de la lenteur de l’évolution des discussions avec la Chine, Donald Trump a une nouvelle fois tapé du poing sur la table le 5 mai dernier. Dans un de ces tweets au vitriol dont il a le secret, le président américain a annoncé de nouvelles sanctions douanières contre l’Empire du Milieu, lequel a, quelques jours plus tard, promis qu’elles ne resteront pas sans réponse.
La seconde quinzaine d’avril est historiquement rythmée par le début de la saison des résultats des entreprises américaines cotées au titre du premier trimestre de l’année. On peut toutefois supposer qu’ils feront moins le « buzz » que d’ordinaire, sachant qu’il n’y aura pas, contrairement à 2018, de réforme fiscale en soutien.
Visiomed, Delta Drone, Intrasense, Cybergun… Ces sociétés ont un dénominateur commun : une situation financière compliquée qui se traduit par des difficultés à se financer sur les marchés. Concrètement, elles peinent à obtenir des lignes bancaires et ne peuvent généralement pas passer par la voie classique de la Bourse, c’est-à-dire une augmentation de capital pour lever des fonds.
Si ma conviction profonde est que les marchés actions ne pourront pas éternellement échapper à un mouvement de consolidation étant donné leur vive hausse depuis le début de l’année, force est d’admettre qu’ils font mieux que résister ces dernières semaines.Il faut dire que de nombreux catalyseurs haussiers se sont mis en place depuis la rédaction de mon précédent éditorial. Parmi ceux-ci figure par exemple le retour des flux sur les marchés actions. Au titre de la semaine close le 15 mars, les fonds actions ont ainsi collecté 14,2 Mds$, du jamais vu en données hebdomadaires depuis un an…
La décision de Technicolor de ne plus publier de prévisions chiffrées est une excellente nouvelle, hélas passée trop inaperçue. En effet, il ne servait plus à rien pour cette entreprise, aux activités très volatiles, de continuer à se plier à cet exercice, avec à la clef bien des déceptions pour ses actionnaires et, fatalement, un cours de Bourse étrillé.